Sur le papier, le Gabon peut paraître insignifiant : 1,6 million d’habitants seulement contre 23 millions au Cameroun voisin. Mais avec de nombreuses ressources (pétrole, manganèse, uranium et bois), ce petit pays est resté un bastion de stabilité en Afrique centrale. Si la paix y règne, les populations y vivent parfois avec de grosses difficultés. Et pour cause selon de nombreux analystes : la politique politicienne. Le Gabon est certes un pays riche mais la population ne semble pas toujours jouir des retombées économiques et ce depuis de longues années. Les discours des politiciens depuis l’époque coloniale n’ ont servi qu’à meubler le temps libre des habitants. Plusieurs hommes politiques de la majorité et de l’opposition s’inscrivent clairement dans le bavardage et la démagogie, laissant de côté la résolution des problèmes des populations. « Au Gabon, les affaires ne sont pas aussi rentables que la politique. Il existe en effet, un grand nombre de leaders politiques multimilliardaires qui ne disposent d’aucune entreprise digne de ce nom. Ils ont acquis pour la plupart leur richesse à travers des postes politiques et en faisant main basse sur les fonds publics. Entre temps, le pays a accusé un grand retard dans le développement des infrastructures et la mise en place de vrais programmes de lutte contre le chômage des jeunes », dénonce un citoyen engagé, sous couvert de l’anonymat. Notre compatriote ajoute : « L’actif de ces hommes politiques véreux n’est fait que d’investissements personnels et aucune action communautaire n’est visible. » Pendant que les leaders politiques roulent dans des véhicules de luxe achetés par l’argent du contribuable gabonais, les salles d’attente dans les hôpitaux bondent de malades soumis à des cautions de 300 000 francs CFA (environ 450 euros) ou plus, conditionnant toute prise en charge médicale. Le prétexte est que le personnel soignant manque de tout. Rien ne semble correctement fonctionner. A Libreville le nombre d’écoles maternelles et élémentaires privées explose, conséquences de la décomposition de l’enseignement public et du manque d’infrastructures. L’eau potable et l’électricité sont quasi-inexistantes dans certaines localités du pays. La Poste SA est moribonde. Les pauvres sont plus pauvres. Si certains hommes politiques tels que Ndong Sima, Louis-Gaston Mayila et Boniface Asselé se sont essayés dans les affaires, pour donner du travail à leurs compatriotes, on ne peut en dire autant du reste de la meute. D’aucuns après avoir pillé les ressources publiques se retrouvent à revendiquer des droits qu’ils n’ont pas été capables de défendre quand ils avaient des postes ministériels ou des hautes fonctions administratives. Tous les efforts consentis par les différents gouvernements pendant longtemps ont été freinés par des mains invisibles dotées d’une volonté manifeste de garder le pays en piteux état et pour des arguments égoïstes. La Guinée Equatoriale longtemps considérée comme un pays-village a fait un bon spectaculaire en termes de construction des infrastructures et d’amélioration des conditions de vie des populations. Le Rwanda a fait des prouesses. La Côte d’Ivoire avec un taux de chômage de 2,8 ( officiel ) en 2018 vient de lancer la première ligne de métro, alors que le Sénégal se bombe le torse avec le lancement d’un nouvel aéroport international. Au Gabon, avec la politique politicienne, les jeunes ne disposent que d’une seule université publique (UOB), qui fonctionne avec pas mal de problèmes. La vie devient de plus en plus chère. Vivement que les nouvelles mesures prises pour assainir la gestion des finances publiques soient appliquées et que des reformes soient mises en place dans le secteur de l’éducation tel que voulu par le président Ali Bongo Ondimba, afin de donner plus d’espoir à une jeunesse en proie à toute sorte d’illusions et de fantasmes mortifères. Il est souhaité également que le programme de la construction des infrastructures et surtout la réalisation des volets sociaux du programme de l’Egalité des chances se matérialisent pour aider les milliers de Gabonais mis hors circuit du trésor public en raison des politiques publiques peu efficaces. Aussi, il est important que le programme de la lutter contre l’enrichissement illicite soit renforcé. Ceci pour mettre un terme au phénomène de détournement de deniers publics. Vivement que le serpent MAMBA devienne un outil de lutte contre la délinquance financière. « Aujourd’hui l’opération Mamba ressemble beaucoup plus à un missile à tête chercheuse.» ]]>
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