Le Secrétaire Général du gouvernement a présidé la cérémonie solennelle de passation de charge entre Julien Nkoghé Békalé, premier ministre chef du gouvernement entrant et son prédécesseur, Emmanuel Issoze Ngondet. Pour nombre de Gabonais, ce gouvernement devra relever plusieurs défis tant les attentes des populations sont nombreuses. En effet, nommée le 12 janvier dernier, la nouvelle équipe gouvernementale a pris ses fonctions le 16 janvier 2019. Elle s’est vu confier par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, un agenda et des défis à relever. L’un de ces défis concerne la restauration de la confiance entre les populations et les gouvernants d’une part et entre les Gabonais d’autre part. Sur le volet en lien avec l’accès aux services sociaux de base, le nouveau gouvernement doit s’attaquer à la question du financement du régime de sécurité sociale, résoudre le problème lancinant de l’habitat social et améliorer encore plus l’accès à l’eau potable et à l’électricité, y compris dans les zones rurales. Les Gabonais attendent aussi des actions ici en termes d’extension du réseau des écoles d’excellence et des hôpitaux de référence sur l’ensemble du territoire national. Sur le plan économique, la nouvelle équipe doit matérialiser le plan de relance économique dans ses différents axes et sous axes, l’objectif étant de booster l’économie du pays et d’assainir le climat des affaires. Cela passe par l’efficacité de la dépense publique à travers l’utilisation plus rationnelle» des ressources budgétaires et l’assainissement du cadre budgétaire et macro-économique. Ce qui devrait se traduire par la création des milliers d’emplois pour la jeunesse du pays. Sur le plan politique, le chef du gouvernement et son équipe ne devraient pas rester insensibles aux appels à la concertation et à la réconciliation nationale face au climat politique malsain, marqué par des discours de haine et de violence. Les plaies ouvertes par les violences postélectorales de 2016 restent béantes. Le dialogue d’Angondjé et celui de Jean Ping, organisés pour tenter de résoudre la crise politique, au regard du développement des derniers événements politiques, notamment la tentative de putsch du 7 janvier 2019, ont accouché d’une souris. Il faut ouvrir de nouvelles perspectives visant à prévenir les conflits politiques et surtout à raviser notre vivre-ensemble sérieusement entamé. Autant de défis à relever pour assurer l’équilibre et le développement du pays dans un contexte de crise économique sévère. La moindre incartade pourrait discréditer ce gouvernement pléthorique qui fait déjà l’objet de plusieurs critiques. RAMA]]>
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