La haute autorité de la communication (HAC) a décidé il y a quelques jours de suspendre pour 30 jours l’émission « Assélé discute avec vous » ; diffusée sur la radio Génération nouvelle. Motif : les propos jugés « vindicatifs et outranciers » de son animateur, Jean-Boniface Asssélé. Jean-Boniface Assélé sera privé de micro durant ce mois de février. Ainsi en a décidé la HAC. L’instance qui régule les médias au Gabon a justifié sa décision en soutenant que le programme était devenu une « source de dérives constitutives des abus à la liberté d’expression », renseigne Lalibreville.com. En effet, ces derniers mois, son animateur, Jean-Boniface Assélé, avait fait de cette émission, diffusée sur les ondes de la radio Génération Nouvelle, dont sa famille est propriétaire, une tribune critique à l’encontre d’Ali Bongo (dont il est pourtant l’oncle) et de sa majorité où les outrances le disputaient de plus en plus souvent à l’excès. A telle enseigne que le 19 janvier dernier, sa fille aînée, le Dr Nicole Assélé, avait procédé à la fermeture de la radio après qu’elle se soit insurgée des propos tenus par son père au cours d’une émission consacrée notamment aux ennuis de santé d’Ali Bongo et à la formation du nouveau gouvernement. Sans doute la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Nicole Assélé soupçonnait également une instrumentalisation de son père de la part de l’équipe de journalistes en place du fait de son âge avancé. Jean-Boniface Assélé soufflera en effet très bientôt ses 80 bougies. Lors de son audition, la HAC a toutefois dénoncé la décision du Dr Nicole Assélé qui a abouti de fait à « la confiscation du matériel et des équipements de la radio », selon notre source. Pour les spécialistes des médias, cette décision est à la fois justifiée et équilibrée. « La liberté d’expression ne va pas jusqu’à la jusqu’à la possibilité de dire n’importe quoi et en particulier d’insulter le chef de l’Etat. En même temps, cela ne justifie pas le fait que l’on retire à un média sa capacité de fonctionner », souligne l’un d’entre eux qui salue en l’espèce « le professionnalisme de la HAC, une institution qui », selon lui, « est trop souvent et injustement brocardée ». RAMA ]]>
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