C’est par l’entremise d’un article de nos confrères de Gaboneco que ce constat triste et surtout amer de l’état de notre système éducatif est fait. Une honte pour un pays qui se veut émergent à l’horizon 2025.Constat De l’UOB en passant par l’USTM, l’USS, l’INSG, l’IST, l’IUSO le constat est le même : structures d’accueil en état de délabrement avancé, carences enregistrés dans les enseignements dispensés, offres de formation peu adaptées aux marchés de l’emploi intérieur et extérieur, cursus bâclés du fait des années académiques interminables. Face à ces sempiternels problèmes qui accablent gravement le fonctionnement régulier des Universités et Grandes écoles du Gabon, les jeunes sont en quête de repères et ce, depuis les années 90 au cours desquelles la chute vertigineuse de l’enseignement supérieur du Gabon a commencé. Ce titre d’universités et grandes écoles du Gabon à la dérive illustre un phénomène qui au fil du temps accompagne l’histoire politique et économique d’un pays. Le Gabon est un pays, longtemps présenté comme riche mais toujours sous-développé. Avec la crise universitaire qui accable depuis quelques mois le fonctionnement des grandes écoles du Gabon dont, l’Institut des sciences et technologies (IST) et l’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO) qui jusqu’ici semblaient fonctionnés normalement. Les dérives de fonctionnement qui , dénoncées depuis les années 90 se sont généralisées à l’ensemble des établissements supérieurs du pays. La traditionnelle revendicatrice Université Omar Bongo (UOB) a vu l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) et d’autres établissements se joindre à elle pour dénoncer les maux qui minent leur fonctionnement. Du manque de budget de fonctionnement à l’état de délabrement avancé des structures d’accueil, en passant par les difficultés d’arrimage au système LMD, les offres de formation peu adaptées aux marchés de l’emploi et cursus académiques bâclés, sans oublier d’autres qui font de nos universités et grandes écoles des endroits peu propices à l’épanouissement intellectuel de nos jeunes. Quand ce ne sont pas les grèves des étudiants et les nombreuses revendications des enseignants qui pénalisent les cours, c’est l’administration et son laxisme qui emprisonnent l’éducation. En effet, depuis quelques années, le système éducatif gabonais ne permet plus à de nombreux étudiants d’avoir un cursus universitaire normal. Les dysfonctionnements dont souffre ce système pénalisent la bonne poursuite des cours et dans une moindre mesure, compromet l’avenir des étudiants. L’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO) et l’Institut des sciences des technologies (IST), deux établissements d’enseignements supérieurs publics, aux profils irréprochables, se retrouvent confrontés à un problème de retard dans le lancement des cours. Pour le ministère de tutelle, des préalables expliquent « les difficultés de financement de l’année académique 2018-2019 dans les établissement supérieurs publics ». En effet, fait constater Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, ministre de tutelle, la nouvelle orientation d’organisation validée lors d’un Conseil des ministres impose le changement des têtes dans la quasi-totalité des établissements d’enseignements supérieurs, le règlement de la question de la surpopulation de ces établissements y compris, la situation d’arriérés des enseignants en présalaire. Du fait de ces carences, les dirigeants de l’IUSO ont été contraints de mettre une rupture à leurs cycles Licence 3 et Master professionnel. Cette solution qui fait débat chez de nombreux étudiants de l’établissement du fait du caractère unilatéral de la mesure remet en cause le modèle de gestion de la directrice en place quand on sait que « les établissements d‘enseignement supérieurs publics sont régis par le principe d’autonomie de gestion… ». Mais, la recrudescence d’autant de carence invite à surpasser ce « principe d’autonomie » afin de « réfléchir aux indispensables réformes structurelles » susceptibles d’inverser cette tendance. En effet, 1990-2019, voici aujourd’hui près de 29 ans que l’Université gabonaise traine ses tares malgré la succession des ministres et le changement de tête au sommet de l’Etat. A qui imputé la responsabilité de ce « sinistre » national ? La réponse est moins possible dans la mesure où, les torts sont partagés. Mais face à la transition mondiale portée par une réorientation du secteur vers les « métiers de demain » et devant l’urgence d’armé le Gabon d’hommes mieux qualifiés pour accompagner son développement, la question du développement de l’Université gabonaise ne peut se discuter. Elle doit être matérialisée par des actions concrètes et pérennes. Alors vivement une reformes sérieuse de notre enseignement supérieur. . CNA]]>
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