L’agriculture occupe environ 56% de la population active des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), dont plus de la moitié est constituée de femmes et contribue pour environ 20% à la création de la richesse régionale. De plus, la sous-région est dotée d’énormes potentialités et atouts allant de la diversité des écosystèmes favorisant une vaste gamme de productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques, à l’abondance des ressources naturelles notamment la forêt, les terres et les ressources en eaux. Le secteur agricole joue un rôle important dans le développement économique en dépit de sa faible contribution à la création de la richesse. A lui seul, le secteur agricole pourrait créer plus de 60% d’emplois directs, demeurant comme le premier secteur pourvoyeur d’emploi. La relative dégradation de la situation alimentaire des populations n’est pas seulement la conséquence des crises sociopolitiques que certains pays ont enregistrées, mais aussi celle de l’insuffisante exploitation des potentialités agricoles. Les jeunes de moins de 25 ans représentent plus de 64% de la population dans la sous-région et sont frappés par un taux de chômage moyen de 60%. Au regard de ses nombreuses potentialités, l’agriculture apparait comme une opportunité pouvant relever le défi de création d’emploi pour les jeunes et les femmes d’une part, et contribuer à la réduction de la pauvreté ainsi qu’à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cependant, plusieurs défis jalonnent l’accès des jeunes urbains et ruraux aux emplois décents et aux opportunités de création d’entreprises viables et durables dans les chaines de valeur agricoles en Afrique Centrale. Parmi ces défis nous pouvons citer, l’insuffisance des offres de formation et des parcours d’apprentissages professionnels dédiés aux jeunes, l’inadaptation de l’environnement physique/infrastructurel, institutionnel, juridique et financier en faveur de la promotion de l’emploi et de l’entreprenariat des jeunes et les difficultés d’accès aux facteurs de production (terres, énergies, technologies, infrastructures, etc.) et aux marchés. S’appuyant sur ces potentialités agrosylvopastorales et halieutiques et la nécessité de faire du secteur agricole un des leviers du développement socioéconomique pour les Etats membres, la CEEAC s’est engagée à mettre en œuvre, sur financement de la Banque Africaine de Développement (BAD), le Projet Régional intégré de promotion de l’Entreprenariat agricole Jeune en Afrique Centrale (PREJAC). Prenant en compte plusieurs aspects de développement des filières porteuses à travers les micro-petites et moyennes entreprises (MPME), il est envisagé dans le cadre du PREJAC, la réalisation d’un certain nombre d’études préalables. C’est dans cette optique que le Coordonnateur du Bureau Sous-régional de la FAO, Hélder Muteia et Tabu Addallah Manirakiza, Secrétaire Général adjoint de la CEEAC viennent de signer au siège de la FAO, un accord de projet portant sur : « Appui à la promotion de l’entreprenariat et de l’employabilité des jeunes dans les chaînes de valeurs agricoles en Afrique Centrale » d’un montant de 78.000 US dollars.]]>
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