La jeunesse est un pilier essentiel du développement d’un Etat. C’est pourquoi, plus de deux ans après sa création, le Mouvement national des chômeurs du Gabon (MNCG) a tenu à attirer l’attention des autorités sur la nécessité de mettre en place des mécanismes qui ralentiraient l’effritement social dû au chômage qui sévit durement dans notre pays.
En effet, la mise en place des mesures d’austérité par le Gouvernement à l’époque conduit par Emmanuel Issoze Ngondet a assombri les perspectives d’emplois pour les milliers de jeunes qui sortent des universités et grandes écoles.
Plus de concours d’entrée à la fonction publique, gel de recrutement à l’exception des secteurs santé, défense et éducation.
Cri d’alarme des jeunes diplômés
Tout ceci ajouté à la crise économique et sociale que traverse le pays laisse perplexe. C’est pourquoi faisant fi des discours politiques qui jusque-là n’ont pas été productifs pour la jeunesse comme l’indique un enseignant-chercheur du département de sociologie de l’Université Omar Bongo « après 50 d’exploitation pétrolière et au regard des richesses de notre pays, le sort réservé à cette jeunesse est un drame. Les jeunes sont presqu’abandonnés à eux-mêmes. Pire encore, l’école qui est le moyen d’ascension sociale par excellence accouche de milliers de chômeurs qui, vivant dans des conditions très difficiles ne cessent de se plaindre de leur situation »
Quelques jours avant le retour du chef de l’Etat au Gabon, les jeunes diplômés réunis en association ont, le 20 mars dernier, à l’auditorium de la Maison Georges Rawiri, tenu à exprimer leur lassitude d’attendre du Gouvernement l’adoption de véritables mesures contre le chômage des jeunes.
Pour le porte-parole du MNCG, «les débats politiques actuels s’éloignent de plus en plus des situations réelles des populations et particulièrement des questions relatives au chômage qui sévit actuellement au Gabon. Nous avons besoin que nos politiques, gouvernants et opposition confondus, se préoccupent davantage de trouver ensemble des solutions à notre problème : le chômage», a martelé la porte-parole du MNCG, invitant également le gouvernement à annuler la mesure liée à la suspension pour trois ans des recrutements dans la fonction publique.
Des pistes de solutions
Pour solutionner la problématique de l’employabilité, certains compatriotes suggèrent « la mise en place d’une allocation chômage ». Ce qui en soit est irréaliste surtout dans le contexte économique actuel.
L’entreprenariat et la voie tracée par le mouvement des entrepreneurs engagés Wabouna, conduit par Hercule NZE SOUALA sont également des pistes de solutions à exploitées.
En effet, ce mouvement prône la mise en place de micro crédits qui permettraient aux populations de se lancer dans l’exercice d’activités génératrices de revenus et ce processus conduit à moyen ou long terme à l’autonomisation des populations.
Toutefois, l’Etat tout comme les partenaires économiques devraient au préalable mettre en place les mécanismes, conditions et modalités de mise en place de ces micros crédits.
Pour joindre l’utile à l’agréable sur cette question du chômage une rencontre est prévue le 1er Avril prochain et ce à la fonction publique où, pour exprimer leur exaspération les jeunes chômeurs ont décidé d’apporter leur CV au ministre.
CNA
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