Lors de sa déclaration faite ce vendredi, le président du CAPPE, Emmanuel Mvé Mba s’est effectivement interrogé sur la finalité réelle des mesures du gouvernement Julien Nkoghe Bekale déclinées dans la déclaration de politique générale devant les députés le 26 février dernier.
Des mesures qui pour la plupart selon la société civile sont de nature à favoriser la précarité des agents de l’Etat, à museler l’opinion publique et si besoin était encore de le démontrer, « celles-ci révèlent aux Gabonais les aspects à caractère dictatorial du gouvernement», a tenu à préciser le président du Congrès des agents publics et parapublics de l’Etat.
Il s’agit entre autres, de la suppression du paiement des vacations aux enseignants, l’interdiction des réunions publiques organisées par la société civile et les confessions religieuses, ainsi que la réduction de 10% des effectifs de chaque département ministériel et des organismes mis sous tutelle devra désormais être actée.
«Il y’a quelques jours, le gouvernement a instruit respectivement la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) de ramener sans délai, l’insoutenable et archaïque système de paiement des pensions à trois mois à la surprise générale de la population gabonais. », a ajouté Emmanuel Mvé Mba, sous un ton sarcastique.
Autant de faits, qui poussent aujourd’hui le CAPPE à demander une clarification et l’annulation totale et sans délais de ces mesures considérées comme impopulaires par le peuple. Le CAPPE réclame que les conclusions issues des négociations tripartites tenues du 30 octobre au 10 novembre 2017 dernier à la Chambre de commerce de Libreville soient reconsidérées.
Revenant par ailleurs sur leur souhait de rencontrer le chef de l’Etat, dans le but de rassurer de manière définitive la population sur les capacités effectives de ce dernier à reprendre ses fonctions de président de la république, la société civile estime qu’il est temps que cette rencontre ait lieu afin d’apporter la lumière définitivement sur la question de la vacance de pouvoir qui anime tous les débats politiques de l’heure.
DAISY
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