La mise en œuvre de politiques volontaristes visant à protéger les forêts ne cadre pas spécialement avec les scandales enregistrés ces derniers mois au Gabon. Si ce trafic forestier se poursuit, le discrédit sera jeté sur les autorités gabonaises. Suite à cet état de fait le gouvernement gabonais s’apprête à interdire la vente et l’exploitation de 3 essences rares : Le Moabi et l’Ozigo et le Kezavino.
« A l’issue de cette réunion, nous avons suggéré des mesures à prendre pour que nous fassions table rase de cette histoire de Kévazingo qui alimente les fantasmes au Gabon et à l’extérieur, avec le risque de briser, de ternir et d’écorner l’image du Gabon sur le marché international du bois», a déclaré le ministre des Forêts, Guy-Bertrand Mapangou, à l’issue de la rencontre avec les acteurs du secteur forestier avant de poursuivre «Nous allons dans un premier temps prendre des textes qui vont maintenant réguler et interdire définitivement l’exploitation de l’Ozigo, du Moabi et du Kévazingo en République gabonaise. Il faut que nous déclarions maintenant ces essences, patrimoines du peuple gabonais, donc inaliénables et interdites à la vente».
Ces suggestions vont être portées au prochain Conseil des ministres pour décider des mesures à prendre, a annoncé le ministre.
L’objectif poursuivi par le Chef du département en charge des forêts, est de veiller à l’image du Gabon sur le marché international du bois, qui risquerait d’être ternie suite à une enquête faite par des ONG, étrangères, singulièrement l’Ong Britannique Environnemental investigation agency (EIA).Un rapport qui indiquerait que les malversations commises par les sociétés forestières, à l’exemple de Sino Congo Forêt (Sicofor), seraient couvertes par des personnalités administratives et politiques, en contrepartie de pots-de-vin.
Des accusations, dont le gouvernement gabonais, par l’entremise de son ministère des forêts, s’est attelé à rejeter. «Le gouvernement gabonais rejette ces accusations et tentatives maladroites des auteurs de l’enquête menée, visant à discréditer le Gabon à partir d’actes isolés qu’aurait commis un opérateur privé. Dans tous les cas, le gouvernement se réserve le droit de poursuivre les auteurs de tous ces actes répréhensibles, dès que la lumière sera faite».
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