Le gouvernement prépare un Recensement général de l’agriculture (RGA) dans le but de promouvoir la création et le développement de coopératives agricoles sur le territoire national. Pour son opérationnalisation, le Coordonnateur du Bureau sous-régional de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Helder Muteia et le secrétaire permanent de la Commission nationale des travaux d’intérêt public pour la promotion de l’entrepreneuriat et de l’emploi (CNTIPPEE), Michel Auguste Busamba, viennent de signer un accord d’assistance technique pour le Fonds fiduciaire unilatéral (UTF) intitulé “Projet de développement de la statistique”.
Selon le bureau sous-régional de la FAO, le recensement général de l’agriculture sensé bientôt débuter sera « doté d’un montant total de 2 135 000 US dollars, il va s’étaler sur une durée de quatre ans et s’inscrit dans le cadre d’un accord de fourniture de services par la FAO au Gabon, financé par la Banque mondiale, en vue de la mise en œuvre de ce recensement général de l’agriculture ». Ce projet vise l’accompagnement dans les démarches de création et de développement de coopératives agricoles pour l’émergence d’une nouvelle génération d’agriculteurs compétents, productifs et solidaires. Il préconise également la définition des politiques et stratégies plus efficaces, en vue de réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire.
A terme, ce projet devrait permettre la mise en place et le développement du nouveau système Country STAT-Gabon, pour la diffusion et l’archivage des résultats du RGA et des autres données statistiques sur l’alimentation et l’agriculture.
L’essor de l’agriculture au Gabon
L’agriculture gabonaise a longtemps été le point faible d’une économie dominée par l’extraction minière et l’exploitation des richesses pétrolières. Longtemps laissée pour compte, elle n’a été reconnue comme priorité nationale qu’à partir de 1975. Cependant, les investissements ont dans un premier temps surtout bénéficié aux projets agro-industriels de grande ampleur au détriment de l’économie paysanne gabonaise, du développement rural et des cultures vivrières.
Au Gabon, l’agriculture emploie actuellement environ 40 % de la population rurale gabonaise bien qu’elle ne contribue qu’à 5 % du PIB. Aujourd’hui, les entreprises du Gabon de L’Agro-industrie et le secteur agricole gabonais concernent directement 20% de la population nationale.
Les 3 grandes catégories d’agriculture
L’agriculture familiale au Gabon : Elle représente de 0,5 hectare à 10 hectares maximum par famille exploitante. Sa main-d’œuvre est principalement celle de la famille élargie pour permettre une consommation directe de son exploitation ou des ventes du reliquat sur les marchés proches.
L’agriculture entrepreneuriale au Gabon : Elle est comprise entre 10 hectares jusqu’à 600 hectares par exploitation. La main d’œuvre employée est salariée et supervisée par un gérant local. Il peut y avoir de la transformation sur place à petite échelle.
L’agriculture industrielle au Gabon : Elle s’articule souvent autour de propriétés allant de 100 hectares à 300 000 hectares. Les employés sont souvent des salariés locaux mais également étrangers voir transnationaux. L’exploitation des ressources agricoles de ces grandes multinationales est destinée à la commercialisation sur le marché des matières premières et à l’exportation. La transformation sur place est de plus en plus répandue dans les multinationales agricoles gabonaises ou internationales.
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