Depuis sa création en 2011, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba porte un large plaidoyer sur la condition féminine au Gabon. Les chiffres relatifs aux violences faites aux femmes ont renforcé la nécessité de pousser le Législateur à plus d’audace en faveur des femmes.
Pour rappel les femmes paient le tribut le plus important des violences en tous genres, soit 92 % des violences sexuelles sont commises sur des femmes.
Dans le souci de briser le silence sur ce phénomène qui tend de plus en plus à se généraliser dans notre pays et semble demeurer impuni par la loi, la Première Dame a le mercredi 17 avril dernier, invité la population à un retour aux valeurs fondamentales. « Il est temps que le peuple gabonais revienne aux valeurs fondamentales, au respect de la vie, de l’intégrité corporelle et à la préservation de la famille », a-t-elle indiqué.
Prenant en compte les victimes d’abus sexuels au sein de leurs familles ou leurs établissements, les femmes battues, humiliées, méprisées par leurs compagnons et leurs belles-familles.
Et faisant allusion aux femmes qui se sont mobilisées à l’occasion de la journée de la femme gabonaise, mais aussi à la majorité silencieuse résignée qui se tait par pudeur, par honte, la première dame a crié : «Il faut que cela cesse», tout en préconisant une solution sans équivoque.
UNE LEGISLATION REPRESSIVE
S’adressant au président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, la première Dame a demandé au Parlement de mettre en place une législation répressive contre les auteurs de violences faites aux femmes. «Nous sommes venues vous dire qu’une partie de ce peuple est maltraitée, violentée, violée. Aussi, puissiez-vous entendre nos voix» a indiqué Sylvia Bongo Ondimba.
En effet, certaine de ce que tout changement commence par l’Assemblée nationale, la première dame a interpellé le président de l’Assemblée nationale, sur ces agissements « il est temps que le Parlement sorte des infractions générales en mettant en place une législation spécifique répressive avec des circonstances aggravantes concernant les violences faites aux femmes. Cette législation permettra de dissuader les auteurs de ces barbaries», a-t-elle déclaré.
REMISE OFFICIELLE DU PLAIDOYER
Le mémorandum remit par Sylvia Bongo Ondimba au Bureau de l’Assemblée nationale est un pas supplémentaire visant à renforcer la législation. Cette initiative de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba saluée par tous les participants devra être suivie par des actions concrètes du ministère de la femme qui a obligation de mettre en œuvre les politiques relatives au plan sur la décennie de la femme.
Daisy
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