Fréquemment secoué par des mouvements d’humeur du personnel depuis plusieurs années, la société gabonaise de transport (SOGATRA) a tenu son conseil d’administration le jeudi 23 mai 2019 à Libreville. Ce dernier a apporté des pistes de solutions pour sortir l’entreprise parapublique du bord du gouffre, dans laquelle, elle se trouve depuis sa reprise par les nouveaux administrateurs.
Alexandre Désiré Tapayo, le président du Conseil d’administration (PCA), aux côtés des autres responsables, ont planché sur l’avenir de la Sogatra qui vit ses plus mauvais jours. « Il n’est nullement pas question de fermer la sogatra qui est un outil fortement social, à ce niveau, nous sommes d’accord avec les autorités », a rassuré Désiré Tapoyo.
Selon les responsables de la structure, le redressement de la compagnie de transport passe par un plan de restructuration, qui s’appuiera sur une maintenance financière drastique, puis un cadre légal et juridique afin de prévenir et punir toutes tentatives de détournement de fonds. Ce qui permettra à terme, d’éponger la dette colossale, fille de la gestion mafieuse de l’équipe précédente.
Rappelons que la dette de la Société gabonaise de transport, s’élève à près de 20 milliards de France CFA. Et au sortir de la rencontre des administrateurs, la direction générale s’est prononcée sur le sujet. « Nous sommes en train de réfléchir aux différents moyens qui doivent permettre de liquider cette dette. Il est question aujourd’hui, d’acquérir de nouveaux bus auprès des entreprises locaux comme à l’étranger », a expliqué Alexandre Désiré Tapayo.
Ce conseil qui intervient 6 ans après le dernier, soit en avril 2013, envisage une diversification des offres, dans le but d’être moins dépendant de la subvention de l’Etat. Le président du Conseil d’administration a indiqué que la Sogatra ne doit plus être totalement tributaire de la subvention de l’Etat, qui au demeurant est passé de 8 milliards à 3 milliards en 5 ans.
La conclusion du tour de table sera soumise au gouvernement sous appréciation du ministre du Transport et de la Logistique, afin de valider ses pistes de solution nécessaires pour en finir avec ce calvaire.
Nancy
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