Enfin ! Denis Sassou Nguesso aurait lâché l’un de ceux que les congolais considèrent comme l’un des leaders de la corruption du Congo.
Sous la pression du FMI et de la communauté internationale, le Vieux Chef en fin de règne essaie avec le peu d’énergie qui lui reste de redresser un pays chancelant à la limite de l’implosion.
Les chances de voir sa progéniture lui succéder sont aléatoires et le temps est trop court pour qu’il ne réagisse pas rapidement.
Quand le navire risque de couler car il est en surcharge, on jette à la mer les plus gros et les plus jeunes marins pour l’alléger.
Le mousse à sacrifier en priorité s’appelle Jean Jacques Bouya.
Si le Vieux Chef avait, durant des décennies fermé les yeux, et souvent encouragé les enrichissements illicites de ses proches au détriment d’une population exsangue, il n’envisageait pas qu’un jour, le pétrole ne rapporterait plus suffisamment pour calmer les créanciers dont les dettes cumulées font crouler le pays et bloquent le FMI et les bailleurs de fonds.
Sassou Nguesso ne surveillait pas de près l’évaporation du budget du pays car il le savait en de bonnes mains, celles de son clan.
Malheureusement, ce clan n’avait pas confiance dans son propre pays qui leur apportait opulence et richesse et au lieu de réinvestir l’argent détourné au Congo, c’est dans les paradis fiscaux de la planète que l’argent allait dormir sur des comptes offshores dont les montants cumulés permettraient aujourd’hui aux Congolais de faire partie des pays les mieux lotis d’Afrique.
Le cordon sanitaire qui a été créé par le clan Sassou pour ne pas que le Chef soit conscient de la situation a bien fonctionné et lorsqu’il a pris conscience de la réalité, il a pensé avec logique que l’argent était en sécurité à l’étranger et pourrait revenir sur un simple claquement de doigts et quelques SWIFFT pour remettre le pays à jour.
Le temps a passé et les élèves ont dépassé le Maitre. Les membres du clan qui avaient accès aux mânes du pays ont réussi à faire exécuter des montages financiers savants dans toutes les places fortes financières du monde sous l’œil bienveillant des gendarmes de la finance internationale et avec l’appui des hommes politiques européens de tous bords.
De sociétés offshores en transferts entre banques ayant une filiale sur un autre continent, de camouflage sous fausses factures et cessions d’actions, en pétroliers évaporés dans des comptes personnels ouverts au nom de groupes fantômes, des dizaines de Milliards de dollars ont échappé au pays et quand le Vieux Chef a demandé de rapatrier les fonds pour renflouer les caisses, aucun des membres du clan ne se souvenait ou était passé cet argent.
La colère du Chef a forcé certains membres du clan à désigner le moins malin et l’un de ceux qui pensait que le statut de neveu le rendait intouchable, au point qu’il ne se cachait même plus pour engranger des dizaines de milliards de FCFA mensuellement.
Le mousse désigné pour être jeté par-dessus bord s’appelle Jean Jacques Bouya.
La préparation de son naufrage personnel a déjà commencé et il s’est empressé de restituer quelques milliards de CFA au Tonton, pensant que ce serait suffisant. Hélas pour lui, la chasse est ouverte et les autres membres du clan ont engagé deux sociétés américaines spécialisées dans la recherche de fonds dans les paradis fiscaux pour recenser la totalité de l’argent détourné par celui qui se vantait, il y a moins d’un an d’être plus riche que celui qui l’avait mis en piste, Wilfrid NGUESSO, l’un des neveux du Chef.
Une petite partie des fonds rapatriés de DUBAI par Bouya de crainte de voir le Chef s’énerver ont donné à ses ennemis claniques la clé pour ouvrir les portes de la géolocalisation de tous ses comptes camouflés. Dès que l’opération s’est faite, l’un des meilleurs spécialistes mondiaux en matière d’investigation financière a été mandaté pour remonter les sources et recenser tous les comptes liés et toutes les transactions.
Après avoir pillé le Chemin de Fer Congo Océan, siphonné Air Congo et pompé les caisses de toutes les Sociétés qui étaient sous sa juridiction , tant dans les transports que dans le BTP, il complète sa panoplie de prédateur en confiant à une Société de droit Coréen spécialisée dans les chantiers navals, un immense chantier de la SNPC . Le contrat est un fiasco, mais les pertes pour le Congo sont énormes et une bonne partie de la facture revient sur les propres comptes de Bouya ouverts en Asie.
Mais le « petit mousse », pensait que la protection maraboutique opérée dans le village de Tchicapika(Sacrifices, chouettes et hiboux, en offrandes…) suffirait à lui assurer une protection de toutes ses malversations. Il a dû oublier un sacrifice, car il est bel et bien dans le collimateur.
Adepte, lui aussi de ces sorcelleries ; le « pseudo directeur » de la SNPC, Raoul Maixent OMINGA appelle de ses vœux les esprits protecteurs des corrompus, car il a déjà été trop rapide pour prendre sa part dans les juteux contrats passés en quelques mois. Lors d’une réunion de famille organisée par ses soins à OTHOO dans la région de la cuvette centrale, les quelques trois Milliards de FCFA auraient été volatilisés. Quand on pense que cette somme suffirait à payer les bourses aux étudiants, on se pose des questions sur la maturité du DG de la plus grosse Société Congolaise.
L’espoir du clan est de voir se dissiper le courroux du Vieux Chef si la totalité de la fortune de Bouya retournait dans les caisses, ce qui leur laisserait un peu de répit pour mieux camoufler leurs propres fortunes et ne pas être sollicités et dans le collimateur à leur tour.
Le clan va applaudir à la mise à mort d’un de ses membres, et sera heureux de voir se réjouir le peuple qui attends avec impatience la purge des corrompus.
Mais qui sera après Bouya, le prochain mousse à passer par-dessus le bastingage ?
En coulisse la liste s’allonge, des dossiers sont remis au Chef et les noms lui sont soufflés à l’oreille :
Lucien Ebata, Serge Bouya, Ruffin Bouya. Sassou Nguesso, sait qu’il doit aujourd’hui sacrifier quelques membres du clan pour sauver son image face à la communauté internationale, et il sait aussi que le peuple aimera ça.
Un vieux proverbe Sénégalais dit : « Quand la gangrène attaque le doigt, il vaut mieux couper la main tout de suite avant d’être forcé d’amputer le bras »
Combien de doigts seront sacrifiés ?
Affaire à suivre, mais à notre avis les chouettes et les hiboux risquent d’être en voie de disparition sous peu au Congo.
A.K.K. Source Zenga-Mambu
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