Des images d’une rare violence depuis quelques jours font le tour des réseaux sociaux. En effet, elles présentent des impacts de balles, bombes lacrymogènes, des étudiants gazés par les agents de la gendarmerie dépêchés pour maintenir l’ordre à l’Université Omar Bongo (UOB). Cette énième montée au créneau estudiantine du mardi 11 juin 2019, aurait été provoquée par le non-versement de bourses le lundi 10 juin, puis la nouvelle réforme d’octroi d’allocations d’études.
C’est vendredi passé que les étudiants ont manifesté leurs mécontentements au sujet des nouvelles reformes d’attribution de bourses fixés par les autorités. Et dans le cadre de ses missions régaliennes, les agents de forces de l’ordre ont pour obligation d’encadrer les manifestations qui pourraient perturber la libre circulation des citoyens qui vaqueraient à leurs obligations quotidiennes. A ce propos, plusieurs débordements ont été enregistrés après que ces derniers aient reçu des projectiles, en témoignent les vidéos et images rendues publiques sur la toile présentent des universitaires grièvement blessés et gazés.
“Nous avons décidé d’entamer une marche de protestation pacifique par rapport au fait que notre argent n’ait pas été viré, mais également par rapport aux nouvelles reformes d’attribution de bourses qui seront bientôt mises en place par l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). A peine sortie du portail, les gendarmes ont commencé à nous bombarder de gaz lacrymogène“, témoigne un étudiant sous couvert d’anonymat qui relate les faits.
L’accalmie était revenue lorsque les étudiants ont engagé le dialogue avec les forces en présence le lundi. Mais l’agression de l’un des leurs par 3 gendarmes serait la cause qui aurait reconduit l’affrontement violent de mardi qui a fait plusieurs blessés graves d’un côté et de l’autre certains qui suffoquaient par asphyxie de gaz lacrymogène. ” Suite à l’agression arbitraire de l’apprenant, ces derniers ont promis de répondre aussi fortement. Plus nombreux et déterminés, les gendarmes ont dû sortir l’artillerie lourde pour les repousser dans l’enceinte de l’UOB. Après plusieurs détonations de fusil, des étudiants ensanglantés affalaient le sol un peu partout”, a-t-il conclu.
Cependant, aucune information visant à démentir ou étayer les supposées bavures des gendarmes n’a fuité du côté des autorités universitaires et ministérielles. Par ailleurs, les enseignants membres du Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec), pourraient enchâsser le pas dans bientôt aux étudiants suite à leurs revendications.
Mebang de Njokaye
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