Justin Ndoundangoye, le ministre des Transports et du Tourisme, a au cours de la conférence de presse animée ce vendredi 14 juin 2019 à la maison Georges Rawiri de Libreville, annoncé la création d’une nouvelle compagnie de transport urbain en partenariat public privé, dénommé Société des transports urbains du Gabon (TRANS-URB).
Officiellement annoncé lors du Conseil des ministres du 10 juin dernier, cette nouvelle société de transports urbains à capitaux 100% gabonaise, qui dispose d’un parc automobile de près de 300 bus déjà acquis, avec une première offre d’emplois d’environ 500 gabonais, débutera ses activés selon les autorités compétente en mi-août prochain.
Destiné à pallier l’urgence d’assurer la mobilité des populations du « Grand Libreville », regroupant outre la capitale politique, les villes voisines d’Akanda, d’Owendo et de Ntoum. Le Nouvel opérateur public Trans-urb, viendra en appui à la société gabonaise de transport (SOGATRA) actuellement en pleine restructuration et dont le lourd passif en terme d’exploitation, de gestion, selon Justin Ndoundangoye, dissuade les investisseurs privés à intégrer son capital.
« L’objectif de cette nouvelle compagnie de transport est la complémentarité. Le but étant de susciter l’émulation et améliorer l’offre de transport. L’objectif visé, c’est également la compétitivité. Tel sont les principaux arguments qui ont milité à la création d’une nouvelle entité. Mais surtout, notre objectif était d’éviter d’injecter de nouveaux bus dans la SOGATRA », a expliqué le ministre des Transport et du Tourisme.
Notons qu’en 2014-2015, l’Etat a doté la SOGATRA de près de 294 bus qui sont aujourd’hui dans un état de délabrement avancé. Tous ou presque, sont désormais à l’arrêt. Il s’agit donc pour l’Etat par le truchement de cette nouvelle société, de mettre en place, un modèle moderne, avec une orthodoxie de gestion, une gouvernance adaptée, pendant que la SOGATRA se fait restructurer.
La plus-value d’une nouvelle compagnie de transport
Le but pour les autorités gabonaises, est de réorganiser le secteur transport. La plus-value proviendra selon ces derniers, de la création à terme, d’une autorité de transport terrestre. Celle-ci procédera par processus de convention, de concession, en donnant la possibilité à chaque opérateur bien déterminer à exercer soit pour le volet touristique, le volet urbain, le volet interurbain, ou le volet logistique.
Le transport étant en effet la colonne vertébrale d’un Etat. Aujourd’hui, le Gabon se doit d’être présent pour faciliter les opérations économiques. « A l’Estuaire, nous avons près de 6 000 taxis en circulation toutes les communes confondues. La recette d’un taxi tourne au tour de 20 000 francs, soit 150 000 millions dépensés par jour pour se déplacer. Donc près de 4 milliards 500 mille francs, que les gabonais dépensent par mois en matière de transport. Hors,si l’Etat est présent dans ce secteur, elle va pouvoir soulager les populations en procédant à la réduction de ces 4 milliards que les gabonais dépensent juste pour le transport », a déclaré Justin Ndoundangoye.
La coexistence de Trans-urb et de sogatra qui bénéficie de la subvention de l’Etat, participera dans le registre de la compétitivité, permettra une offre de transport plus conséquente face à l’explosion démographique du Grand Libreville. Où de milliers de parents et d’enfants travaillent et sont scolarisés à de dizaines de kilomètres de leurs lieux d’habitation.
D.J
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