La pauvreté et le chômage de la jeunesse sont des défis majeurs que tous les pays doivent relever. Si la croissance économique est parfois observée suite à bonne gestion des sociétés locales qui exploitent les produits de rentes, elle n’est certainement pas gage de meilleures conditions de vie. Les populations sont toujours confrontées aux mêmes difficultés considérables dans des secteurs tels que la santé, l’éducation, l’économie et autres services de base, aggravées par la crise alimentaire.
L’absence de perspective a pris trop de place dans la vie de nos jeunes.Évalué à 30% de la population active, le taux de chômage au Gabon connait certes un recul significatif de 1,9%, selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT) mais il est clair qu’il reste insuffisant. « Quand je vois le taux de chômage parmi les jeunes de mon pays, je ne peux m’empêcher de penser que quelque chose ne tourne pas rond. Trop d’élèves vont à l’université étudier des matières inutiles par rapport aux besoins actuels du marché du travail. Je pense que le gouvernement devrait s’atteler à une véritable réforme de l’éducation » a confié un citoyen.
En effet, force est de constater que l’enseignement supérieur du Gabon est resté axé sur les matières traditionnelles et n’a pas su réagir à l’évolution de l’économie. Un financement misé sur la performance devrait permettre d’améliorer l’adéquation entre profils éducatifs et demande, en incitant les universités et les établissements techniques à améliorer la qualité et la pertinence de leurs programmes.
En plus des manquements observés dans la formation des jeunes, il y’a également l’absence de structures d’accueilles et cela débute dès l’école primaire. Les gouvernants devraient véritablement songer à construire plusieurs écoles qui répondent efficacement aux besoins des populations. Une jeunesse marginalisée et désœuvrée prépare une opposition virulente, prête à tout, pour mettre un terme au règne de son oppresseur.
ONE, des statistiques accablants
D’après les statistiques de l’Office national de l’Emploi (ONE), le nombre de demandeurs d’emplois a plus que doublé entre 2016 et 2018, signe de l’accentuation du chômage au Gabon.En 2018, l’ONE a recensé dans ses livrets près de 20 000 demandeurs d’emplois (19146 exactement) contre… 8149 en 2016.
Pour la seule année 2017, l’Office a enregistré 11 586 demandes.Concrètement, l’Antenne de l’Estuaire représente le plus gros des troupes avec 8556 demandeurs d’emplois.
Les hommes constituent 54% des effectifs contre 46 % pour les femmes. Près de 90 % sont des jeunes âgés entre 16 et 34 ans. Environ 35% de demandeurs d’emplois proviennent de l’enseignement supérieur.
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