Le racket fait toujours aussi ravage dans les artères de la capitale et ce malgré le communiqué de la préfecture de police qui stipulait que les contrevenants (véhicules personnels ou taxis) s’acquitteront de leurs amendes soit au Trésor Public, soit à la Préfecture de Police de Libreville. Cette pratique persiste en dépit des avertissements proférés par le président de la République lors de son discours face à la nation.
On à toujours la vive impression que ces agents de forces de l’ordre ne sont inquiétés de rien et ce malgré les sanctions prises récemment contre les policiers accusés de racket. Selon la loi ; aucun paiement d’amende ne doit s’effectuer sur la voie publique. Tout contrevenant qui outrepassera cette mesure, sera passible de poursuites judiciaires pour corruption active, comme le sera ” l’agent verbalisateur ” pour corruption passive, conformément aux articles 144 et 146 du code pénal gabonais. Retour sur cette mesure un an après, rien n’a réellement changé en territoire vert jaune et bleu.
Les contrevenants pour la plupart n’ont jamais cessé les paiements d’amendes sur la voie publique. On observe toujours les mêmes pratiques entre les agents verbalisateurs et les conducteurs de taxis.Tout porte à croire que le communiqué de la préfecture de police n’a pas eu l’effet escompté auprès des agents de force de l’ordre et des contrevenants.
Pour ou contre le Racket ?
Si certains conducteurs de taxis se plaignent du racket incessant d’autres estiment que cette pratique a des avantages quand le transporteur est en infraction et qu’il se doit d’aller payer son amende au trésor. « Ceux qui ne sont pas en règle vont toujours préférer donner l’argent à l’agent sur la route au lieu d’aller payer bien plus au trésor public. En ce qui concerne les mesures prises par la préfecture de police sur le racket, on se demande à quoi cela sert de prendre des décisions si on ne les applique pas. Moi je pense que si on voulait que le racket s’arrête réellement on devait réguler tout ca », nous a confié un conducteur de taxi, de nationalité gabonaise. Pour véritablement mettre fin à ce fléau de racket, il serait judicieux que des mesures soient prises mais surtout appliquées.
Selon Jean-Robert Menie, président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg), le gouvernement doit prendre des mesures définitives sur ce phénomène persistant dont les transporteurs terrestres se disent être victimes au quotidien.
« cela fait plus de 15 ans que les transporteurs posent le problème du racket et des tracasseries policières au niveau des contrôles routiers. C’est une gangrène énorme dans le domaine des transports terrestres. Nous avons multiplié toutes les actions possibles et initié des rencontres avec les autorités gabonaises, sans que ce phénomène ne connaisse des solution», a souligné le leader syndical.
Mengue
Commentaires