Le parti de l’opposition l’Union nationale (UN), a récemment fustigé avec la dernière énergie la décision du gouvernement de lancer des poursuites judiciaires contre Jean Rémy Yama, le président de la confédération syndicale Dynamique unitaire. Aussi, le mouvement politique s’étonne du manque de réactivité des autorités après la « descente musclée » des forces de l’ordre au domicile de ce dernier.
Exprimant tout son soutien à l’œuvre syndicale de Jean Rémy Yama, et rendant hommage à l’engagement de Dynamique unitaire « en faveur du progrès social et du respect des droits civiques des gabonais», l’Union nationale a affirmé que l’intimidation et la menace ne constituaient pas des réponses aux légitimes questions du peuple gabonais sur les capacités du chef de l’Etat, Ali Bongo à assumer les devoirs de la charge de président de la République.
«Ces menaces d’un autre âge rappellent que le pouvoir établi a fait de l’instrumentalisation de la justice et de la répression aveugle les principes de sa gouvernance. L’Union nationale observe qu’en ne condamnant pas la descente musclé d’éléments des forces de l’ordre au domicile de monsieur Jean Rémy Yama sans l’autorisation du procureur de la République, le pouvoir s’accuse implicitement de ce grave fait », a indiqué Minault Maxime Zima-Ebeyard, le Secrétaire exécutif de l’UN
Une prise de parole qui fait suite à la déclaration du ministre d’Etat en charge de la justice et de l’intérieur, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, sur les antennes de Gabon Télévision le mercredi 3 juillet courant. Et qui indiquait que le leader syndical de la confédération syndicale Dynamique unitaire ferait l’objet de poursuite judiciaire. Ce dernier serait accusé de « propagation de fausses nouvelles visant à susciter une certaine psychose auprès des partenaires au développement et incidemment à affecter l’environnement des affaires, l’ordre public et la cohésion sociale », a annoncé l’homme d’Etat.
L’Union nationale a par ailleurs affirmé attendre du gouvernement plus de sérénité. Et demande, voir conseille aux autorités gabonaises de ne rien faire qui puisse provoquer la colère et l’indignation d’une population déjà à cran du fait des problèmes économiques et sociaux.
F.G.M
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