Le collège des leaders de la Coalition de la nouvelle République (Cnr), représenté par le président du Rassemblement des patriotes républicains (Rpr), a récemment indiqué au cours de son discours que l’Etat devrait prendre immédiatement la pleine mesure du climat social qui selon lui frôle l’implosion. La déclaration de la vacance du pouvoir une fois de plus, figure comme à une sortie de crise.
Alors que certains observateurs de la vie politique pensaient que l’aile dure de l’opposition gabonaise était à bout de souffle, le vendredi dernier, Jean-François Ntoutoume Emane, porte étendard du Rpr a rompu le silence par le truchement, en passant en revue les faits-marquants de l’actualité nationale et aussi, ce dernier n’a pas manqué au passage d’inviter le pouvoir en place à déclarer sans délai la vacance du pouvoir afin de sortir le Gabon du goulot d’étranglement dans lequel il est engouffré.
Durant son propos introductif, ce dernier, affirme que le Gabon serait marqué par une profonde fracture. « Il est blessé dans son corps; blessé dans son âme; blessé dans son esprit. Le Gabon est dans un état de chaos matériel et moral, sur tous les plans. Car notre vivre ensemble n’aura jamais été autant mis à mal par un système à la tête duquel se sont érigés en maîtres des aventuriers », dénonce l’ancien maire de Libreville.
Concernant ce qu’il considère comme étant un hold-up électoral, survenu le 27 août 2016 par le système en place, le natif du cinquième arrondissement de Libreville parle de « grave traumatisme ». Depuis cet évènement, les choses ont véritablement changé car « il a ouvert et laissé une plaie béante dans le fonctionnement institutionnel et humain » martèle-t-il, avant d’indiquer que le pays est sous le joug « d’une didacture armée et criminelle ». Poursuivant sur le même sujet « les forces de défenses et de sécurité, infiltrées par des milices venues d’horizons divers, et en complicité avec l’appareil judiciaire, de par les actes dont ils se sont rendus coupables apparaissent comme des ennemis de notre peuple ».
La sortie du leader de la centrale syndicale Dynamique unitaire en début du mois de juillet, par la voix de son porte-parole, Jean-Rémi Yama, qui avait laissé entendre que le Chef de l’Etat serait mort a été également abordée par l’ancien collaborateur de feu Omar Bongo Ondimba. Pour son bord politique et lui, les « vidéos mensongères diffusées sur la place publique, les visites des Présidents de certains pays africains, l’inaccessibilité d’Ali Bongo par sa famille, pour s’enquérir de l’état de santé de celui qu’ils n’ont pas approché depuis plusieurs mois » ajoute-t-il en concluant que tout ceci conforte l’idée selon laquelle, ce dernier serait dans l’incapacité de présider aux destinées du Gabon.
Selon l’opposant radical, il est plus que temps pour ces « usurpateurs » d’enclencher l’appareil judiciaire afin que la vacance du pouvoir ne soit déclarée. Au regard de tout ce qui précède, les anciens barrons du Parti démocratique gabonais(Pdg), ont jeté un pavé dans la marre en posant la question suivante : Qu’en sera-t-il du respect des usages républicains relatifs à la commémoration du 17 août ?
Eu égard à ce qui précède, l’ancien premier ministre, invite les gouvernants à opter pour une solution qui d’après lui conviendrait au plus grand nombre, c’est-à-dire déclarée la vacance du pouvoir afin de « sortir du flou qui n’a que trop duré, le peuple gabonais attend la déclaration de la vacance de pouvoir, pour sa restitution, à celui qui a été véritablement élu, le 27 août », a-t-il conclu.
MDN
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