C’est une victoire pour le camp de l’opposition, car le lundi 12 août dernier, la justice a rendu un verdict qui va en faveur du collectif “Appel à agir” . En effet, les concernés avaient introduit une demande d’expertise médicale sur la santé du Président de la République qui a été validée et renvoyée pour le 26 août prochain.
La santé du Chef de l’Etat gabonais continue d’être au cœur des débats. A ce propos, ses adversaires politiques doutent de sa capacité à exercer pleinement ses fonctions. Dans l’optique de mettre fin au flou qui persiste à ce sujet, les membres du collectif “Appel à agir” a introduit auprès des juridictions compétentes une demande d’expertise médicale pour être fixé.
Les efforts consentis par le locataire du palais du bord de mer à prononcer le discours de la nation lors du 31 janvier dernier, et de recevoir ses homologues africains depuis son retour de convalescence,n’ont pas suffit pour convaincre une partie de l’opposition. Cette dernière estime que le fait qu’il ne s’est plus adressé au peuple directement dénote bien de son incapacité à remplir ses missions quoiqu’il sera présent à la cérémonie du 17 août 2019 et tiendra son discours habituel.
D’après le communiqué parvenu jusqu’à notre rédaction, les membres du collectif expliquent que c’est face au mutisme accablant affiché par l’Exécutif depuis son retour au Gabon qu’ils ont décidé d’introduire un recours devant la Cour d’Appel civil de Libreville, qui leur a convoqué lundi 12 du mois en cours.
L’intérêt de cette convocation à la Cour d’Appel avait pour unique but de dire si oui ou non le procès pouvait se tenir. 《 Au regard de l’importance de la décision qu’elle devait rendre, la Présidente de la Cour d’Appel a décidé de lire elle-même la décision de la juridiction qu’elle préside》, a-t-on pu lire sur ledit communiqué
En effet, suite à l’irrecevabilité prononcée en première instance du tribunal qui avait avancé comme raison que seule la Cour constitutionnelle saisie par le gouvernement ou les deux chambres du Parlement étaient habilités à constater l’empêchement. Mais contre toutes attentes, lundi la Cour d’Appel de Libreville à refuser de se dessaisir du dossier et à indiquer que le procès aurait lieu le 26 août.
« Même si cela ne présage pas de la décision qui va être rendue au fond, c’est la première fois dans l’histoire du Gabon qu’un juge peut dire non au président de la République, se félicite-t-il. C’est une avancée importante dans le mécanisme de gestion de la justice dans notre pays », confie Ange Kevin Nzigou, membre du mouvement à la sortie de l’audience sur les antennes de Radio France Internationale (Rfi).
Pour la partie défenderesse, représentée par Me Aimery Bhongo-Mavoungou, celui-ci affirme être en désaccord avec cette décision dans la mesure où le dossier se trouve en cassation et ne confère aucun droit à la Cour de d’Appel à aller plus loin dans ladite procédure.
En attendant, la tenue du procès, on peut dire que cette situation qui semble favorable aux adversaires politiques d’Ali Bongo Ondimba à fait naître une lueur d’espoir au sein de leur rang, en envisageant pourquoi pas une issue favorable à cette affaire.
MDN
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