La tombée de rideau de la 3ème édition du festival Gabon 9 provinces fut spectaculaire. Le boulevard Jean Paul II a refusé du monde, le vendredi 16 août tant la communauté Woleu-ntémoise a massivement effectué le déplacement pour célébrer sa culture. Cet engouement particulier autour de dudit événement tient également à la mise en place de concepts tels que la « remontada » et « Bitam ane state » qui a eu un effet boule de neige sur les ressortissants la neuvième province du Gabon.
Le festival Gabon 9 provinces met à l’honneur depuis huit jours la culture gabonaise dans toute sa splendeur. A cet effet, le ministère en charge de la culture, piloté par Franck Nguema, a mis les petits plats dans les grands afin que ce rendez-vous culturel soit une véritable réussite.
L’intérêt des plus hautes autorités en mettant sur pied ce genre de plate forme, est l’occasion pour chaque gabonais de s’approprier les valeurs culturelles de son terroir. C’est l’occasion pour les festivaliers de s’identifier à travers les prestations artistiques composées de danses traditionnelles, dégustations d’art culinaire et expositions artisanales exposées.
La semaine passée, la province de l’Estuaire a ouvert les hostilités en présentant son patrimoine culturel immense. Puis, s’en est suivi les autres. Les artistes retenus ont rivalisé de talent en interprétant leurs plus beaux tubes musicaux.
Et pour la clôture, les ressortissants du Woleu-Ntem ont depuis quelques jours fait la promotion du concept « remontada » emprunté au monde du football, qui est invoqué lorsqu’une équipe arrive à créer l’exploit en revenant au score puis finit par l’emporter sur son adversaire.
C’est dans cet esprit que certaines hautes personnalités originaires de cette localité ont tenté de recadrer le débat afin que les communautéd ne s´éloignent pas du but principal qui est la communion national. Toutes les explications convergent dans le même sens car il s’agit d’une manière pour ces derniers de créer un fort engouement autour de cette cérémonie.
Il faut dire que cette communication agressive des fils de cette province a contribué au déplacement massif des populations sur les lieux. Mais également, ce mouvement a servi de moyen de pression lorsqu’il s’est agit de trouver le moyen de faire venir des musiciens absents de la liste de artistes appelés à prester.
Après moult discussions, un terrain d’entente fut trouvé avec les artistes plébiscités par les mélomanes nordistes. Avant même que le véritable show ne débute les stands ont été pris d’assaut car les mets savoureux concoctés par les vendeuses n’ont laissé indifférent aucuns visiteurs.
La brochette d’artistes réclamés et les autres ont livré un spectacle dont seul ces derniers ont le secret. Tous les genres musicaux ont bel et bien été représentés. Alexis Abessolo a fait dansé et chanté le public acquis à sa cause. Mais le retour au devant de la scène de Ndong Boula, avec son nouvel album a fait l’unanimité sur scène. Car les cadres de cette partie du Gabon n’ont pas hésité à saluer la performance de l’artiste.
Cependant, malgré la marrer humaine constatée durant ces neuf jours, de l’avis de certaines personnes la culture ne se limite pas aux bons plats, aux danses traditionnelles et au show musical. Pour ce genre d’événements il faut pouvoir tenir contre de la thématique retenu.
Et pour cette fois le thème de cette année a été « langue locales et jeunesse ». En effet, les organisateurs sont passés à côté du plus important en maximisant uniquement sur le domaine festif. Au chapitre des points positifs, on note la forte participation des populations et l’implication des ministres et autres personnalités qui n’ont pas manqué de venir faire la fête en toute humilité.
MDN
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