Lors de son discours à la nation, le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, a reconnu devant les gabonais que la politique de formation gabonaise est un échec total. En effet, cette déclaration poignante a suscité l’émoi auprès des nombreux téléspectateurs scotchés devant leur écran de télévision pour écouter le message livré par la première autorité du pays.
De l’avis des populations, le discours lu par le Chef de l’Etat fut marqué par les propos durs et crus prononcés à l’endroit des mécanismes de formation mises à la disposition des jeunes. En effet, selon lui ce qui se fait actuellement est similaire à un acte criminel. « Formé les jeunes dans le secteur qui n’offre pas de débouchés est criminel, je pèse bien mes mots », martèle Ali Bongo d’un ton ferme.
Pendant des années le système éducatif gabonais s’est contenté uniquement de former sans penser à leur employabilité. La problématique de l’inadéquation formation-emploi se pose avec acquitté au Gabon depuis des années. Car, aujourd’hui plusieurs jeunes gabonais se retrouvent sans emploi avec les diplômes assis à la maison.
« Nous faisons en sorte d’arrêter tant de gabegie, en favorisant d’avantage l’enseignement technique et professionnel », dénonce-t-il en annonçant qu’il serait temps de cesser le gaspillage des fonds en se lançant dans des projets improductifs. Autrement dit, aujourd’hui le gouvernement doit songer à diversifier les offres de formations pour qu’à l’avenir ce problème soit résorbé.
Dans l’optique de changer de paradigme, le chef de l’Exécutif a instruit le gouvernement à orienter la formation dans des domaines spécifiques. « C’est absolument crucial, notamment dans un secteur comme l’agriculture, jusqu’ici assez marginal mais dont le poids va être de plus en plus déterminant dans l’économie nationale.», a-t-il révélé sur son désir ardent d’apporter une réponse concrète au chômage de ces jeunes.
Pour certains gabonais l’une des causes immédiates se situeraient dans le fait qu’aujourd’hui les décisions du locataire de palais du bord de mer ne sont pas appliquées comme elles se doivent. D’où ce sentiment d’éternel recommencement des mêmes les chantiers années après années. A la suite de ce énième discours, les gabonais espèrent que cette fois il y aura véritablement une rupture avec ce qui se faisait antérieurement.
MDN
Commentaires