Le ministre des Transports et du Tourisme, Justin Ndoundangoye a présidé la 35ème réunion du comité de gestion des activités aéronautiques nationales du Gabon le mercredi 11 septembre courant dans les locaux de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA). Il a profité de cette occasion pour présenter les différents mécanismes destinés à rendre entre autres l’ASECNA autonome.
Cette rencontre qui réuni les différents acteurs du secteur aéronautique et qui se tient du 11 au 12 septembre à Libreville s’est articulée autour de deux axes majeurs; notamment la délimitation du domaine aéroportuaire et la nécessité de rendre autonome non seulement l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar, mais aussi les différents intervenants de la plateforme aéroportuaire du Gabon.
« Aujourd’hui nous constatons avec regret que les plateformes aéroportuaires ou le domaine aéroportuaire est envahi par des constructions non autorisées, mais également anarchiques des populations. Il va donc falloir que nous puissions nous pencher sur ce cas, pour travailler avec les services du cadastre et de l’habitat pour délimiter ce domaine », a expliqué Justin Ndoundangoye.
Poursuivant les échanges de cette première journée, le ministre de Transports est revenu sur l’importance de mettre un terme à la subvention qu’octroyait l’Etat à l’ASECNA. Une subvention qualifiée jadis de subvention d’investissement ou de subvention d’exploitation ou encore de subvention d’équilibre aux activités de l’ASECNA.
En effet, il est question pour les autorités gabonaises de reformer les choses et de permettre à l’ASECNA d’être autonome et de ne plus dépendre de l’Etat. Pour cela, le membre du gouvernement a indiqué qu’il sera mise en place, de nouveaux mécanismes issus de la réflexion qui a été menée avec la direction générale de l’ASECNA et son ministère de tutelle. Il s’agit notamment de la mise en place des redevances, des mesures d’accompagnements, pour que la subvention soit remplacée par lesdites redevances.
« Ce qu’il faut comprendre c’est que nous avons un enjeu stratégique. C’est que nous avons plusieurs intervenants au sein de notre plateforme aéroportuaire, notamment l’ASECNA, l’office nationale pour la sûreté et facilitation des aéroports, GSEZ, la direction de la météorologie, le bureau enquête incident et accident de l’aviation, et tous ces acteurs dépendent du budget de l’Etat. En fonction de l’évolution du contexte actuel, l’Etat ne peut plus être présent au détriment de ses missions qui sont des missions régaliennes », a précisé le ministre de tutelle.
L’aéroport étant un actif stratégique au regard de sa collectivité, il s’agit pour les autorités gabonaises de faire en sorte que les utilisateurs des plateformes aéroportuaires puissent contribuer à la maintenance de ces plateformes. Que les compagnies aériennes qui exploitent les plateformes aéroportuaires, puissent contribuer à la sécurisation de celles-ci. Tel est l’une des raisons pour laquelle la redevance destinée au développement des infrastructures aéroportuaire est mise en place.
Rappelons que le gouvernement gabonais s’est inscrit dans une politique de rationalisation des dépenses et d’optimisations des recettes. Et ce qui est en train d’être expérimenté dans le domaine aéroportuaire, a déjà été réalisé dans le domaine ferroviaire. Un secteur où l’activité voyageur était subventionnée par l’Etat gabonais de tel sorte que lorsque cette activité générait une perte qui était élevé à 2 milliards en 2016, à 8 milliards en 2010, l’Etat venait en comblement avec une subvention d’équilibre, pour rembourser la perte enregistrée au concessionnaire qui est SETRAG. Avec le même mécanisme, le ministre des Transports vient de mettre en place, une méthode intelligente qui aujourd’hui épargne le budget de l’Etat.
D.J
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