Le mois de septembre au Gabon marque généralement le début de la saison des pluies, qui traîne avec elle son corollaire d’inconvénients, qui sont la boue, les inondations et les catastrophes naturelles (pertes de toitures de maisons). La nuit du lundi 9 au mardi 10 septembre 2019, la première pluie s’est abattue sur quelques quartiers de la capitale.
Même-si c’est de manière timide qu’elle a fait son « come-back », à Libreville et ses environs. Il faut dire que certains riverains vivent avec la crainte de subir les conséquences de sa réapparition. En effet, parmi les situations difficiles vécues par les gabonais lambda en cette période il y a la difficulté liée au déplacement journalier, surtout que la rentrée scolaire 2019-2020 dans quelques jours reprend ses droits.
Ce n’est un secret pour personne le plus grand nombre de gabonais, vivent dans des quartiers populaires. Et l’état piteux des routes dans ses endroits laissent à désirer. L’enclavement de ces zones rend la circulation des habitants quasi impraticables. Ces voiries se trouvent dans un état de délabrement très avancé, empêchant à ces derniers de vaquer à leurs occupations quotidiennes.
La difficulté des transports en commun vient également s’ajouter au chapelet des problèmes qu’ils endurent. En effet, sortir de ses endroits lugubres relève du parcours du combattant pour les résidents. Non seulement les clandos se font rares mais il y a une absence flagrante de taxi. Le manque de canalisation dans ses endroits, constitue un écosystème favorable pour les inondations.
Il faut noter qu’avec l’arrivée des pluies plusieurs maladies tropicales débarquent. Et dans ces cas les plus vulnérables sont les enfants et les personnes âgées. Le manque d’assainissement autour des lieux d’habitation accentue la prolifération des maladies telles que le paludisme, la grippe, la fièvre typhoïde, la bilharziose et d’autres maladies liées à des agents pathogènes.
Certes le gouvernement doit remplir son rôle en effectuant des travaux de réfection et d’aménagement des voies afin de désenclaver ces ghettos mais une prise de conscience collective des populations est impérative quant à la salubrité de leur environnement immédiat. Pour qu’il y ait un véritable changement, les gabonais doivent comprendre que l’Etat providentiel est fini et ils sont invités à prendre leur avenir en main avant de penser que la solution viendra de l’extérieur.
MDN
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