Située à 900 km de Libreville, la ville de Malinga, chef-lieu du département de la Louetsi-Bibaka, dans la Ngounié au sud du Gabon, est confondue à un village. Malinga est l’une des localités de la province de la Ngounié qui ressemble à un grand village. Pour cause, la ville est dépourvue de presque toutes les commodités d’usage.
Erigée en commune de plein exercice en 1996, Malinga se loge aux confins de la province de la Ngounié. Entre précarité et déscolarisation, les habitants de la localité face à tous ces tracas ne savent plus où donner de la tête. Pas d’eau potable ni d’électricité. Son dénuement est favorisé par une route impraticable quelle que soit la saison
Pour commencer, l’accès à l’eau reste un calvaire pour les habitants de la commune de Malinga. L’inexistence de fontaines publiques est une grande problématique. Les habitants de Malinga pleurent de l’eau. Ils sont réduits à boire l’eau des puits et des rivières dont la qualité douteuse, au risque des maladies microbiennes. Les plus téméraires parcourent des longues distances pour s’approvisionner en eau potable. On aurait dit un chemin de croix.
L’or bleu revêt tout son caractère précieux dans cette commune tant il est rare, faute de fontaines publiques. Les quelques pompes publiques érigées en temps de campagne électorale, font office de monuments puisqu’il n’y a aucune goutte d’eau qui en découle.
De plus, cette commune de 8 quartiers n’a pas une structure sanitaire digne de ce nom. La case qui fait office de centre de santé est tombée en ruine.
A côté du caractère obsolète du centre médical de Malinga qui ne peut répondre aux besoins des populations, il y a que les conditions de travail qui sont très précaires. De la salle des soins en passant par la maternité, les services sont éclairés par des lampes tempêtes. Voire des torches indigènes. Le comble, l’ambulance qui a la charge de transporter les malades dans les différentes structures sanitaires équipées pour suivre des soins adéquats comme à Bongolo, Mouila et Libreville est en permanence garée à cause des nombreuses pannes négligées.
Par ailleurs, il y’a le manque de produits pharmaceutiques, ce qui poussent certains à avoir recours à la médecine traditionnelle mettant ainsi leurs vies en danger. Du coup, sauver une vie au centre médical de Malinga est un parcours du combattant. Nombreux sont ces malades qui laissent leurs vies faute de moyens financiers permettant de se rendre à l’hôpital de Bongolo ou à Mouila pour se faire traiter. Et certains d’entre eux sont obligés d’aller se faire soigner au Congo Brazzaville. Notamment à Molo, Moukondo ou Divenié, les premiers villages situés à 5, 12 et 40 km mètres de Malinga.
Pour couronner le tout, comme si toutes ces défiances ne suffisaient pas, pour que leur précarité soit parfaite, cette année le collège d’enseignement secondaire (CES) de Malinga qui accueille les élèves de la contrée est en stand-by. Alors que la rentrée des classes a été prévue par le ministère de l’éducation nationale au 30 septembre, les dirigeants de Malinga ne semblent point s’en soucier. Les élèves du CES font peine à voir, à ce jour ils n’ont toujours pas repris les cours. Par nostalgie, certains portent leurs uniformes scolaires et vont se balader dans les rue en comptant les arbres pour ne pas dire les voitures car elles sont rares dans ce petit coin reculé du Sud.
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