Depuis le 5 décembre courant, des voix se sont élevées ici et là pour critiquer et dénoncer la création du poste de Coordinateur Général des Affaires présidentielles attribué d’office à Nourredine Bongo Valentin, aux motifs que ce décret serait anticonstitutionnel. Ou encore, que ce dernier crée une situation d’exception d’une part, et que Nourredine Bongo Valentin n’aurait pas qualité pour occuper une telle fonction d’autre part. Des assertions récemment battues en brèche par l’enseignant en droit, Ali Akbar Onanga Y’Obegue.
« D’entrée de jeu, je voudrais dire que si ceux qui contestent cette décision peuvent être considérés comme étant dans leur bon droit, nous sommes en système démocratique, et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle je vais m’atteler à leur répondre et par la même à édifier le peuple gabonais qui a le droit de savoir de quoi il s’agit en réalité dans cette affaire », a posté l’ancien ministre Ali Akbar Onanga Y’Obegue sur les réseaux sociaux.
En effet, depuis l’annonce de cette nomination, plusieurs détracteurs se sont levés pour contester cette décision et plus encore ce décret, prétendant que ce serait anticonstitutionnel. Sachant que le Coordinateur Général des Affaires Présidentielles a pour mission d’assister le Président de la République dans la conduite de toutes les affaires de l’Etat et veiller à la stricte application de ses décisions, ces derniers craignent que le Coordinateur Général puisse aussi influer et intervenir dans l’exercice de la fonction présidentielle. Une fonction pour laquelle, seul le vice-président de la République est autorisé à assister le Chef de l’Etat.
« Un tel argument est faux car manquant de base juridique. En effet, non seulement dans l’ordonnancement juridique gabonais, il n’est indiqué nulle part que le vice-président a l’exclusivité d’assister le Président de la République, mais en plus, le fait d’utiliser le verbe « assister » pour une autre fonction, ne dépossède nullement le vice-président de ses prérogatives constitutionnelles », a tenu à expliquer Ali Akbar Onanga Y’Obegue
Ce dernier a indiqué que ceux qui utilisent cet argument spécieux auraient été bien inspirés de faire le tour de la législation nationale. Ils auraient en effet constaté, « et cela leur aurait évité le ridicule », que le décret n° 00021/PR du 10 janvier 2018 portant organisation de la présidence de la République dispose en son article 4 que, « le Cabinet assiste le président de la République dans le traitement des dossiers qui lui sont soumis », lequel cabinet est placé sous l’autorité d’un directeur de cabinet.
Ali Akbar, qui contrairement à certains, défend fermement et approuve la nomination de Nourredine Bongo Valentin, explique que toutes ces réactions ne sont rien d’autres que de « la distraction politicienne doublée d’une hystérie des contempteurs du Président de la République ». Selon cet ancien membre du gouvernement, Ali Bongo a le droit de décider de confier la coordination à un compatriote dont les compétences et l’expérience permettent de jouer ce rôle, en plus d’avoir une totale confiance en lui pour l’accompagner dans l’accomplissement de sa haute et lourde mission au service du peuple gabonais.
Rappelons en effet que Nourredine Bongo Valentin n’atterrit pas dans cette fonction sans un passé professionnel. Il a déjà occupé les hautes fonctions de Directeur Général Adjoint d’OLAM Gabon, qui est un grand groupe industriel connu mondialement. De même, à son propre compte, c’est un jeune entrepreneur brillant dont l’une des réalisations, le Mayena, fait le prestige de la capitale gabonaise pour la qualité de sa restauration.
Sur le plan politique, ce jeune compatriote dispose également d’une bonne expérience en raison non seulement de son activité dans les instances de l’UJPDG, mais surtout les gabonais l’ont vu très impliqué dans l’organisation de la campagne présidentielle 2016 pour le compte du candidat Ali Bongo Ondimba.
Au vu de tout ce qui précède, Ali Akbar Onanga Y’Obegue a souhaité savoir au nom de quels principes, juridique, politique, sociologique ou autres, les détracteurs contestent à la fois la création du poste de Coordinateur Général des Affaires Présidentielles ainsi que le périmètre de ses missions et la nomination de Nourredine Bongo Valentin. « Vous faites un procès d’intention au Président de la République, là encore en vous fourvoyant, car le débat démocratique est certes un débat d’idées, mais mettons-y un peu de bon sens et un peu de bonne foi », s’est-il exclamé.
S’agissant de l’idée selon laquelle, le chef de l’Exécutif gabonais par cette nomination souhaite installer Nourredine dans les fonctions de Président de la République en ses lieux et place, il est à noter qu’au Gabon, aucun texte ne permet au Président de la République de nommer son successeur, car l’article 9 de la Constitution ne permettant l’accession à la magistrature suprême que par la voie de l’élection. L’enseignant en droit a tenu néanmoins à informer à tous, qu’il ne revient à personne le droit de décider qui au Gabon peut être Président de la République ou pas.
« L’article 10 de la Constitution permet à tout gabonais des deux sexes, jouissant de ses droits civils et politiques d’être éligible. C’est à dire, fut-il Nourredine Bongo Valentin, si un jour la question est à l’ordre du jour, ce qui n’est nullement le cas aujourd’hui, et si l’envie lui prenait le cas échéant, bien entendu », peut-on lire sur sa page.
FGM
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