Actuellement, les cas d’enlèvements d’enfants déferlent la chronique. Plus un jour ne passe sans que la photo d’un enfant ne soit postée sur les réseaux sociaux pour signaler une disparition. Ce qui a suscité le mécontentement des gabonais.
Suite au récents cas de disparitions d’enfants qui laissent clairement penser à des enlèvements, la toile se déchaîne. En effet, c’est le cas du petit Rinaldi Abagha, 3 ans qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Appelé affectueusement « le blanc » à cause de sa couleur de peau qui est d’un clair assez prononcé, l’enfant est porté disparu depuis le 12 janvier à Bitam.
C’est une scène d’horreur que vivent les gabonais depuis quelques mois avec les violences faites non seulement aux femmes mais aussi aux enfants. Actuellement les populations sont fatiguées de ce type d’agissement. Au regard de cette situation assez critique et désolante, il était plus que nécessaire pour les gabonais de susciter un plan d’urgence pour lutter contre toutes ces agressions qui visent essentiellement les enfants en bas âge.
Les avis de recherche font le tour sur la toile à travers des photos, des montages vidéo et de petits messages pour alerter le plus grand nombre. Des messages de soutien envers les familles éprouvées, des dénonciations ça et là avec le hachtag « Touche pas à mon enfant » ou encore « Je suis Rinaldi »…etc. Tout y passe ! Il faut dire que cette fois-ci les gabonais sont à bout et ils sont débout.
Pour une répression express, une marche de contestation est organisée à cet effet, spécialement par la gente féminine qui se sent personnellement touchée car en tant que mère, aucune ne souhaiterait qu’on touche à sa progéniture. La seule chose que les femmes ont pu engager à leur niveau ; pour lancer le cri d’alarme c’est d’effectuer une marche de protestation pour que le Gouvernement se décide à arrêter ces malfaiteurs et de mettre fin à ce calvaire qui ne cesse d’endeuiller les familles. Cette grande rencontre est prévue pour ce lundi 20 janvier au rond point de la démocratie.
« Trop c’est trop ! s’est exclamée Juliette, mère de trois enfants, nous sommes fatigués de voir nos enfants se faire tuer tous les jours, lorsque nous envoyons nos enfants à l’école, nous avons peur car l’insécurité au Gabon est grandissante, si les autorités ne font rien qui nous viendra au secours ? ». C’est en ces quelques mots qu’une mère d’enfants a laissé exprimer son cœur.
Comme dans un regain de rebondissement, de grandes révélations sur l’affaire Rinaldi ont été faites. Les ravisseurs auraient contacté les proches du disparu pour leur exiger la modique somme de 500.000fcfa pour qu’ils daignent relâcher l’enfant. Le monsieur qui se présente comme un sujet de nationalité camerounaise, dit avoir avec lui 2 enfants y compris Rinaldi, qu’il est sur le point d’exécuter pour obéir aux ordres du commanditaire. L’argent qu’il demande lui servira à traverser la frontière pour retourner dans son pays d’origine qu’est le Cameroun, a-t-on appris, d’un enregistrement audio des kidnappeurs qui circulent actuellement ,mettant plus ou moins en lumière la situation. Selon le ravisseur du petit Rinaldi, l’enfant est en vie et se trouve actuellement dans un village situé entre Bitam et Oyem.
Rappelons que des mois en arrière, les cris étaient portés sur les violences sexuelles faites aux enfants avec « l’affaire Wally » qui a suscité la révolte des populations et a permis plus tard de mettre la main sur les agresseurs. Aujourd’hui comme auparavant les enlèvements des enfants refont surface, un phénomène que l’État gabonais semblerait négliger au regard du profond silence exprimé par ce dernier.
Jusqu’à quand laissera-t-on encore plusieurs innocents tels que les enfants en bas âge se faire décapiter comme de la volaille ? Où est donc passé le droit et la protection des enfants dans ce pays ? Serait-on tenté de se demander.
Christelle (stagiaire)
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