Le Gabon à l’instar du reste du monde est frappé de plein fouet par une fébrilité économique causée par la persistance de la pandémie du Covid19. Si les dépenses publiques ne sont pas rationnalisées, la nation pourrait craindre le pire. C’est dans cette optique que le président de la république, Ali Bongo Ondimba a appelé à la réduction du train de vie de l’Etat lors du conseil des ministres tenu le 12 juin 2020
La réduction du train de vie de l’Etat et l’optimisation de son action se présente aujourd’hui comme une piste viable pour sortir de la crise économique liée à la pandémie. Dans le cadre de la maîtrise des dépenses publiques, le Président de la République a instruit le Gouvernement à une prise en compte des décisions fortes impliquant une réduction des dépenses publiques en vue d’une réduction du train de vie de l’Etat ainsi que la lutte rigoureuse et déterminée contre la corruption et le détournement des deniers publics.
La rationalisation des recettes de l’Etat pourrait permettre de réduire le taux d’endettement du Gabon évalué à 57 % du produit intérieur brut (PIB). Elle permettra également une meilleure gestion de la pandémie dont le remède officiel n’a pas encore été trouvé. En effet, la crise sanitaire que rencontre le monde actuellement emmène les Etats à revoir toute leur politique de gestion mais surtout à réduire les dépenses et les charges étatiques. D’ailleurs le Benin s’est illustré en exemple à suivre pour beaucoup, en limitant les représentations extérieures.
Le CPG, pour la réduction du train d vie de l’Etat
Selon le Conseil Patronal Gabonais (CPG), la réduction du train de vie de l’état est une mesure qui préconise la rationalisation de la masse salariale, la consolidation des projets structurants financés par les bailleurs internationaux, la priorisation et la réduction des dépenses publiques. Mais également l’optimisation des dépenses sociales, à travers la mise en œuvre des réformes de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Pour le patronat, l’État doit accentuer la réforme et la modernisation de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, et de la Formation professionnelle, et accélérer la digitalisation de l’administration, en faisant la promotion de l’économie numérique.
La seconde mesure que le gouvernement devrait exploiter, estime la CPG, est le développement des chaînes de valeur dans les secteurs stratégiques de l’économie. Elle consiste en l’accélération de la diversification de l’économie, à travers l’amélioration du climat des affaires et l’accentuation de la production locale.
FGM
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