Suite à un arrêté pris par le ministre du Budget de l’époque, Mathias Otounga, le complexe hôtelier Héliconia Angondjé a cessé toute activité après avoir procédé au licenciement du personnel. Les faits remontent à 2017 et jusqu’à lors les déflatés ne sont toujours pas rentrés en possession de leurs droits. Abandonnés à leur triste sort, les anciens employés décident d’interpellés pour la énième fois les autorités compétentes.
Cédé au ministère de la Communication, par l’arrêté n°00086/MBCP, pris par le ministre du Budget de l’époque, Mathias Otounga Ossibadjouo, le complexe hôtelier Héliconia Angondjé n’est finalement pas devenu cette école de formation sous-régionale aux métier de la Communication, comme cela avait été prévu. Or, cet arrêté a entrainé le licenciement de plus d’une quarantaine d’agents, qui exerçaient dans cet hôtel.
«Depuis notre mise au chômage, le plan social annoncé tarde à être effectif. Au moment où je vous parle, la situation est la suivante: les deux ministres sortants, Jean-Marie Ogandaga et Roger Owono Mba, avaient été saisis. Par une correspondance, du 16 septembre 2019 n°001069, adressée à la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA), le ministre Roger Owono Mba nous a fait savoir que la direction générale du Budget et la direction générale de l’Agence judicaire de l’Etat avaient été saisies, par la direction générale de l’Agence gabonaise de développement et de la promotion du tourisme et de l’hôtellerie (AGATOUR), pour compétence. A l’arrivée du ministre Ogandaga, il a instruit le secrétaire exécutif du Comité de privatisation, Felix Onkeya pour traiter le dossier. Au cours d’une séance de travail, ce dernier a réuni des représentants de la Cosyga, l’Inspection du travail, l’Agatour, l’ONDSC et les représentants du ministère du Budget pour traiter de la question. Au sortir de cette rencontre, le directeur du travail a transmis les conclusions à M. Onkeya. Cependant, depuis lors, nous n’avons plus de suite», a-t-il expliqué.
Comble des combles, le personnel, unanime, affirme qu’ils ont été mis à la rue sans attestation de licenciement et sans aucun certificat de travail pour faire valoir leur droit ailleurs. Une situation que déplore William Lepotogho.
«La création des hôtels de la CAN, en l’occurrence ceux d’Héliconia Angondjé, a donné de l’espoir aux jeunes gabonais diplômés dans le secteur du tourisme, en quête d’un emploi. Aujourd’hui, nos espoirs n’ont été qu’illusoires. Je précise que notre employeur AGATOUR nous doit plusieurs mois d’arriérés de salaire, ainsi que la CNSS, avant notre licenciement. Comme vous le savez, le salaire a un caractère alimentaire. Et depuis lors, je n’arrive pas à me nourrir et à me soigner correctement. J’ai été mis à la porte par le bailleur et il a même confisqué mes effets, à cause des mois impayés. La femme avec qui je vivais m’a quittée. Nous sommes laissés pour compte et nous interpellons les autorités à se pencher sur notre situation», a-t-il indiqué.
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