Dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie à Coronavirus au Gabon, le gouvernement a mis en place des mesures dites restrictives. Ce qui a entrainé la fermeture de plusieurs établissements responsables de forte affluence dont les églises.
C’est dans cette optique que le 27 septembre 2020 à Libreville, le ministre d’Etat en charge de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, et le ministre de la Santé, Guy-Patrick Obiang Ndong, ont livré un communiqué qui a stoppé net les communautés religieuses dans leur élan de rouvrir leurs lieux de cultes ce dimanche dernier.
En effet, récemment, plusieurs hommes d’églises ont menacé de braver les interdictions du gouvernement en ouvrant leurs structures. Si les deux membres du gouvernement n’ont pas formellement indiqué que les églises, temples et autres mosquées n’ouvriront pas, ils ont néanmoins déclaré que «l’allègement progressif des mesures restrictives amorcé le 30 juin dernier se poursuit pour tous les secteurs d’activités impactés, le secteur religieux ne sera pas en reste et toutes les mesures pratiques arrêtées par le gouvernement prendront en compte non seulement le protocole sanitaire à observer dans chaque lieu de culte mais aussi les effectifs, la fréquence et la durée de chaque célébration». Ce qui laisse clairement comprendre que les églises ne sont pas exemptées.
Rappelons que lassé d’attendre le feu vert du gouvernement et ne pouvant plus supporter de vivre sans aller adorer le «Créateur dans les temples», le collectif des églises pentecôtistes, charismatiques et de réveil avait décidé au terme d’une assemblée générale, le 12 septembre dernier de la réouverture des temples. C’est tout bonnement face à cette menace que les plus hautes autorités de ce pays ont brandi le bâton contre les hommes d’églises récalcitrants.
De nombreux coups de gueule sur les réseaux sociaux et des multiples réunions incitant à l’insurrection de la part des leaders religieux. Le ministre en charge de l’intérieur, Lambert-Noël Matha a qualifié ce genre d’agissements de « défi à l’autorité publique». Par ailleurs, ce dernier a tenu à rappeler qu’«il n’y a aucun conflit entre le gouvernement et les ordres religieux, comme veut le faire croire une certaine opinion».
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