La fente palatine couramment appelée « bec de lièvre », est une malformation présente dès la naissance qui se traduit par une séparation anormale du palais. Elle peut être corrigée par chirurgie. C’est dans cette optique que la société gabonaise de chirurgie pédiatrique (SOGACHIRPED) a pris l’initiative de lancer une campagne chirurgicale visant à réparer ces anomalies congénitales.
C’est le centre hospitalier universitaire mère et enfants Jeanne Ebori qui abrite depuis le 7 décembre 2020 la campagne chirurgicale des fentes labiopalatines ceci jusqu’au 12 décembre 2020. Cette initiative de la SOGACHIRPED vise à prendre en charge les enfants nées avec des malformations buccales encore appelées becs de lièvre. La cérémonie d’ouverture de cette 3e campagne s’est déroulée en présence du Directeur général du CHUMEJE, et du ministre de la santé Dr Guy Patrick Obiang Ndong.
<<Chaque année, nous prenons en charge dans le cadre de notre campagne chirurgicale des fentes labiopalatines, ces enfants handicapés avec parfois des moyens réduits qui ne peuvent pas couvrir les frais médicaux. Donc on profite de cette caravane pour prendre le plus grand nombre et faire des interventions chirurgicales gratuites, pour cela on invite les parents à amener les enfants qui ont ces déformations à venir ici au Centre Hospitalier Universitaire mère et enfants Jeanne Ebori tous les jours du 7 au 12 décembre 2020, les équipes sont là et prêts à redonner du sourire à ces enfants. Je reprécise que la campagne est gratuite.>>, a expliqué le Dr Jérôme Mba-Meyo président de la société gabonaise de chirurgie pédiatrique.
Pour la circonstance, le Dr Boumas spécialiste du domaine, a révélé que <<les déficiences génétiques qui surviennent au cours des premiers mois de la grossesse sont d’origine multifonctionnelle résultant de l’action combinée des facteurs génétiques environnementaux, les facteurs de risque: déficits alimentaires (vitamine A, acide folique) médicaments antiépileptique, et la consommation des boissons alcoolisées durant la grossesse. >>. A ce jour, le Gabon n’est pas encore bien informé sur la question. Ce qui conduit parfois à des stigmatisations.
Il faut rappeler que cette anomalie a des conséquences esthétiques et fonctionnelles à savoir les séquelles multiples et variées, sur le plan esthétique (lèvres, dents, nez) sur le plan fonctionnel (alimentation, respiration, élocution, audition.)
A ce jour, il n’est plus question de garder son enfant dans cette condition assez longtemps. En effet, il convient de savoir que dès l’âge de 3 mois le patient doit être pris en charge car au Gabon, au niveau du centre hospitalier universitaire mère et enfants Jeanne Ebori, il y a un petit groupe de chirurgiens capables de prendre en charge ces enfants.
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