Le secteur agricole au Gabon dispose d’un potentiel important a l’égard de ses atouts naturels, il ne contribue que marginalement, ainsi que le secteur de la pêche, à la création de richesses. C’est dans ce sens que, le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou a lancé récemment une campagne d’immatriculation des personnes exerçant dans ce domaine d’activité.
L’agriculture a longtemps été le talon d’Achille de l’économie gabonaise. D’après le ministre, l’objectif ici est de dresser sur l’ensemble du territoire national un fichier informatique des acteurs agricoles mais également poursuivre la formalisation du monde rural. Le gouvernement veut donc à travers ce projet, développer ce secteur afin qu’il contribue davantage à l’économie du pays.
« Il est normal lorsqu’il y ait une initiative agricole, de faire en sorte que cette action soit formalisée avec la création de coopératives. Ça leur donne une existence juridique et surtout ça fait en sorte qu’ils puissent bénéficier du soutien de l’Etat », a déclaré Biendi Maganga Moussavou. A ce propos, les services du ministère de l’Agriculture ont été dotés du matériel informatique afin d’élaborer un fichier objectif. « Cet enregistrement est sanctionné par la remise d’un agrément », a indiqué le membre du gouvernement.
Malgré un potentiel naturel indéniable, du fait de terres riches et disponibles (entre 4 à 5 millions de terres arables), une pluviométrie abondante (1800 à 4000 mm) et un réseau hydrographique de 10 000 km² qui traverse et irrigue le territoire, l’agriculture ne répond pas aux besoins en alimentation de la population et a une contribution dérisoire à l’économie nationale. Le pays importe l’essentiel de son alimentation, pour une facture annuelle d’environ 280 milliards de francs au tournant des années 2010. L’essentiel des légumes et féculents consommés sont importés du Cameroun, plaçant le Gabon en situation de risque pour sa souveraineté alimentaire.
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