Le coronavirus continue de se propager dans le monde, avec presque 3 millions de morts et un peu plus de 131 000 000 cas confirmés enregistrés depuis le début de ce qui est très vite devenu une pandémie. Mais alors que certains pays comme l’Inde et le Brésil subissent les effets d’une deuxième vague terrifiante, avec de chiffres records de morts et de nouvelles contaminations, d’autres pays comme le Gabon connaissent une relative baisse de ces indicateurs, au cours de ces dernières semaines.
Une maîtrise de la situation qui est le fruit, non seulement d’une bonne anticipation, de choix gouvernementaux adaptés, mais aussi d’une discipline collective des gabonais. Comme le soulignait le Président de la République, Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, le 16 octobre 2020 : « parce que nous avons pris très tôt les bonnes mesures pour freiner la circulation de la covid-19 ; parce que vous avez largement respecté les gestes barrières et les mesures d’hygiène, l’épidémie de covid-19 est aujourd’hui contenue au Gabon ». Un discours qui s’inscrivait dans le cadre de la baisse du niveau de contamination de la première vague, avant la vague actuelle qui chute progressivement.
En effet, depuis la découverte du premier cas de coronavirus au Gabon, le 12 mars 2020, le gouvernement de la République, sur instructions du Président de la République, Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba , a su faire œuvre de proactivité, en adoptant très tôt des mesures responsables susceptibles de protéger les populations, en limitant les facteurs de contaminations. Une stratégie qui s’est adaptée au fil de l’évolution de la pandémie et qui s’est reposée sur la trithérapie qui a permis de faire chuter les contaminations : gestes barrières, dépistage, vaccination. Mais sans triomphalisme, notre pays doit tirer les leçons de cette stratégie et garder le cap.
Le respect des gestes barrières est le socle de la lutte contre le coronavirus au Gabon. Le virus ne circule pas tout seul, c’est l’homme, porteur du virus, qui circule. Le respect de certains gestes parmi lesquels : le port du masque ; le lavage régulier des mains (avec de l’eau et du savon, ou du gel hydro-alcoolique) ; l’éternuement dans le coude ou dans un mouchoir ; l’utilisation d’un mouchoir à usage unique et la distanciation physique, qui n’ont jamais été un choix quel que soit la stratégie adoptée doivent rester d’application obligatoire sur l’espace public. Garder le cap en ce qui concerne cette méthode de prévention ne doit pas être une option, mais la base de la lutte.
Le dépistage est la clé de la lutte contre la covid-19. Sa contribution au recul qu’on enregistre en matière de contamination dans cette seconde vague depuis le pic épidémique atteint le 23 mai dernier, est considérable. En effet, grâce à ses 7 laboratoires de dépistage, dont celui baptisé Pr Daniel Gahouma, d’une très grande capacité, notre pays réalise en moyenne 2 500 tests par jour. En dehors de faire connaitre le statut des potentiels porteurs du virus, les laboratoires permettent de mener une veille épidémiologique correct et réactive sur l’anticipation, en fournissant une statistique fiable de l’évolution de la pandémie. Ces données permettant de fournir d’importants chiffres sur les tests réalisés, les personnes contaminées, les hospitalisations, les guérisons etc. Et de mettre en place des politiques adaptées pour éviter des catastrophes dans notre pays.
Selon les dernières statistiques (mercredi 28 avril 2021) en effet, en situation globale, sur les 724 597 tests réalisés, 22 818 ont été positifs, 19 390 cas guéris, 3 290 cas actifs et 138 décès.
En ce qui concerne les vaccins, ils sont l’avenir de la lutte contre la covid-19, en ce qu’ils offrent une protection essentielle contre les formes sévères de la maladie, l’hospitalisation et le décès. Ils sont le moyen le plus actuel de mettre fin à la pandémie d’ailleurs plusieurs pays commencent, à ce jour, le début d’une vie sans masque. La vaccination est l’ultime étape de cette lutte. Comme beaucoup de pays dans le monde, le Gabon a mis en place, depuis plus d’un mois, une campagne nationale de vaccination. Une campagne qui repose actuellement sur le vaccin chinois sinopharm, qui est utilisé dans plus 50 pays dans le monde, avec une efficacité de plus 70%. Pour déjà 7000 personnes vaccinées, la stratégie du Gabon se met en place progressivement.
La combinaison respect des gestes barrières – dépistage – vaccination fait son bout de chemin et a permis au Gabon de baisser de son niveau de contaminations. Une tendance baissière qu’il faudra maintenir, sur la base des expériences accumulées lors de la première vague. Si certains gestes barrières doivent rester d’application obligatoire sur l’espace public, les tests doivent être encouragés.
S’il est vrai que la vaccination fait encore face à quelques réticences liées à une vague d’intoxication très répandue, le vaccin doit continuer à se généraliser, à travers une communication du personnel médical et des personnes vaccinées, pour rassurer les citoyens, sur l’efficacité de ceux-ci.
Mais dans tous les cas, la responsabilité de maintenir en baisse la contamination de la covid-19 n’incombe pas qu’au seul gouvernement, mais à toutes les forces vives et à toutes les couches de notre société, à toutes les couches de la nation.
S’il est indispensable de faire respecter les gestes barrières, d’augmenter les tests de dépistages et de faire vacciner nos compatriotes, il est important d’accélérer la relance économique au profit de l’amélioration des conditions de vie des Gabonais car un trop grand nombre de nos compatriotes vivent des moments difficiles et cela est « une pandémie », qui fera bien plus de dégâts dans les mois à venir que la covid-19, si nous n’agissons pas vite.
Tribune libre par Hercule Nze Souala, Citoyen engagé, Président du mouvement des entrepreneurs engagés Wabouna.
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