Depuis le 14 juillet, le ministre des Eaux et forêts, Lee White, et son ministre délégué, Charles Mve Ellah, effectuent des échanges avec les populations, qui ont débuté avec les communautés de Cocobeach dans la province de l’Estuaire. Ces échanges ont pour objectif de trouver des solutions durables au conflit homme-éléphant au Gabon.
Au Gabon, depuis de nombreuses années, le conflit homme-faune prend des proportions inquiétantes. Les plantations des communautés villageoises sont régulièrement ravagées par des éléphants, et certains villages enregistrent des incursions récurrentes de ces pachydermes. Le chevalier blanc avec la collaboration des organismes internationaux et certaines organisations de la société civile a entrepris de trouver des solutions pour gérer cette question.
« Nous allons ainsi pouvoir échanger avec les populations et les différentes autorités provinciales et locales sur ce conflit et les principales recommandations qui en découleront permettront de consolider la stratégie du gouvernement en matière de gestion de conflit homme-éléphant au Gabon », a indiqué le ministre Lee White.
En effet, cette tournée est lancée dans un contexte où les populations de plusieurs localités du pays se plaignent de plus en plus de la destruction de leurs plantations par les éléphants. Une situation qui a créé, il y a quelque temps, de vives tensions dans la localité de Mekambo dans la province de l’Ogooué-Ivindo, Ces échanges enrichissant qui s’achèveront le 29 juillet prochain, toutes les localités les plus touchées par le conflit homme-éléphant au Gabon sont concernées par ces consultations participatives et inclusives.
Les éléphants et les hommes sont en compétition pour l’espace, l’eau et la nourriture. La croissance de la population humaine rurale entraîne une expansion des terres agricoles et une réduction de l’habitat des éléphants de forêt. En raison de leur grande taille, de leurs énormes besoins nutritionnels (jusqu’à 450kg de nourriture par jour) et de leur comportement très diversifié, les éléphants de forêt entrent régulièrement en conflit avec les hommes
Face à cette situation, le gouvernement avait déjà annoncé la construction des barrières électriques pour éloigner les éléphants des plantations. Par la suite, le gouvernement a adopté en juin dernier, un projet de décret qui autorise l’exécution des battues administratives et, le cas échéant, l’usage du droit de légitime défense par les populations. Dans la loi de finances 2021, un montant de 1,6 milliard de FCFA est prévu pour la gestion des conflits hommes-éléphants et sera financé grâce à un prêt de la Banque mondiale.
N.O
Commentaires