Il y a quelques semaines, les troupes gabonaises avaient été retirées du contingent militaire onusien de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies (Minusca).
Et pour cause, les militaires gabonais sont soupçonnés d’avoir été auteurs d’abus sexuels sur des civils au cours de leurs missions en Centrafrique. On en sait un peu plus sur la base de deux faits.
D’abord la mission d’enquête dépêchée en Centrafrique par le Gouvernement Gabonais. Qui a mis à disposition des Nations-Unies ses experts pour l’aider à bien conduire celle-ci. Mais après leur arrivée sur place et après plusieurs jours de travaux, curieusement, aucune victime d’abus sexuels n’a été identifiée. Les travaux ont été menées sur les différents lieux en Centrafrique où les militaires gabonais auraient pu être.
Ensuite, sur place en Centrafrique, dans les tribunaux et instances de justice du pays, aucune plainte, aucune dénonciation n’a été portée à la connaissance, allant dans le sens, de la commission d’abus sexuels sur des populations civiles. Une réalité qui a été confirmée par le Président Centrafricain, Archange Touadera lui-même à Libreville au Gabon.
À ce jour, aucun élément, aucune plainte, aucune victime, aucune quelconque trace d’abus sexuels commis par des militaires gabonais n’a été identifiée dans la capitale Bangui ou à l’intérieur du pays. Une situation curieuse qui conduit inéluctablement à se poser la question suivante : sur quoi se sont basées les autorités onusiennes pour retirer les troupes gabonaises du contingent de la Minusca ?
Pour rappel, le 13 octobre dernier, le Président de la République de Centrafrique, Archange Touadera était en visite d’amitié et de travail, auprès de son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba. Une rencontre entre les deux hommes qui a permis de faire un point précis sur le retrait spectaculaire et curieux des militaires du contingent de la Minusca.
Un retrait qui vient rompre une présence militaire gabonaise en Centrafrique depuis plus de 25 ans.
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