La présidente de l’Association Mouetse, Raissa Mariette Kombila est favorable à une tribune #MeTooga pour encourager la prise de parole des femmes, puis écarter et punir sévèrement les auteurs de violences sexuelles et encourager les efforts des autorités gabonaises dans ce sens.
En effet, Mouetse veut lancer une tribune #Metooga publiée dans des médias avec des femmes gabonaises engagées. Créé le 10 juin 2019 pour contribuer à la lutte contre les discriminations à l’encontre des femmes et notamment les violences conjugales, l’association « Mouetse » qui veut dire « claire de lune » en idiome Ypunu s’est très vite positionnée comme un pilier dans l’équilibre entre genres. L’objectif principal de cette tribune est d’inciter le monde politique, l’opinion a être catégoriques sur les questions d’égalité femmes-hommes et en particulier les violences sexuelles et conjugales.
Tout d’abord,.l’idée de cette tribune est de faire de la pédagogie, enfanter encore plus des militantes pour la cause et de travailler aussi sur la multiplicité d’action en la matière avec la représentation des femmes politiques. Il faut savoir qu’au Gabon, 46% des femmes ont déjà subi des violences physiques de la part de leur mari ou de leur partenaire.
Après plusieurs années d’engagement dans ce sens, avec nos plateformes digitales, « nous vivons au quotidien » du calvaire subi par des centaines de femmes.
Ensuite, il est fort satisfaisant de constater de nos jours que la parole des femmes s’est libérée, la loi a évolué, mais reconnaissons qu’il perdure encore trop de mauvaises habitudes. C’est un remarquable travail de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba qui a conduit les autorités à adopter un projet de loi portant élimination des violences faites aux femmes, pour pallier l’absence d’une législation spécifique pour l’élimination des violences subies par les femmes, et pour assurer leur prise en charge sociale, sanitaire, psychologique et judiciaire.
Aussi, une délégation du ministère gabonais de la Justice a entamé, jusqu’au 15 décembre, une tournée des juridictions provinciales, afin de vulgariser les nouvelles lois adoptées en vue de lutter contre les violences faites aux femmes et promouvoir l’égalité genre. « Nous ne pouvons que nous réjouir de ces avancées considérables pour la condition féminine. D’ailleurs, je profite de votre échafaud pour rappeler qu’il y a à disposition pour leur venir en aide le numéro vert “1404”, entièrement gratuit.» a déclaré Raissa Mariette Kombila.
De plus, des formations destinées aux personnels des juridictions provinciales et aux acteurs chargés de mettre en application ces nouvelles lois sont actuellement assurées par les formateurs de l’École nationale de la magistrature (ENM) et les chefs des juridictions. Il s’agit des lois promulguées le 6 septembre 2021 par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, à savoir, la loi n° 004/2021 du 15 septembre portant modification de certaines dispositions de la loi n° 15/72 du 29 juillet portant Code civil ; la loi n° 005/2021 du 6 septembre 2021 portant modification de certaines dispositions de la loi n° 006/2020 du 30 juin 2020 portant Code pénal de la République gabonaise et de la loi n° 006/2020 du 6 septembre 2021 portant élimination des violences faites aux femmes.
Par ailleurs, il est important de souligner que ce combat porte ses fruits. « Mouetse que je préside, s’est érigée comme l’outil social indispensable dans la sensibilisation, la prise en charge et l’émancipation de la Femme dans notre pays ». Ainsi, la plateforme de défense des droits humains et particulièrement ceux des femmes confrontées au phénomène des violences basées sur le genre (VBG), mise sur la « sacralité de l’institution famille et la protection de la vie humaine ».
En outre, l’association Mouetse qui veut étendre ses activités sur toute l’ensemble du territoire peut compter sur ses donateurs comme le précise sa présidente « nous espérons que nos efforts palpables, encouragerons plus de personnalités administratives, politiques ou civiles, à nous accompagner ».
Enfin, il est important de noter que Mouetse ambitionne de reconsidérer la place de la femme Nynoise et celle de la femme Gabonaise en général, qui, jadis a fait sa grandeur dans notre société en s’appuyant sur les ressources traditionnelles, spirituelles, culturelles et juridiques. Cette année encore, l’Association Mouetse sera très active pendant les 15 jours d’activisme allant du 26 novembre au 10 décembre décrétés par les Nations-Unies pour dénoncer les inégalités femmes/hommes.
Pierre Brice OKANE OBAME
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