C’est un ” grand tournant” dans le 5e acte du procès qui oppose le ministère public-Etat gabonais contre Blaise WADA, et qui pourrait coûter très cher à ce dernier. En effet, dans une correspondance adressée au Chef de l’Etat, l’ancien Coordinateur Général de l’Unité de Coordination de l’Etude et des Travaux (U.C.E.T) reconnait qu’il a profité de sa fonction pour obtenir des faveurs. « Quand j’attribuais un marché à une entreprise, celle-ci me versait en contrepartie des rétrocommissions. Soit en matériaux, soit en numéraires », écrit-il avant de prier le Président de la République de le sortir de prison car, soutient-il, il est prêt à vendre une partie de ses biens et de verser le fruit de la vente au Trésor public. Si d’aucun considère cette preuve comme étant accablante, les avocats de Blaise Wada ont réitéré que leur client n’a jamais fait des aveux de détournements des fonds publics, ce courrier ne pourrait pas faire l’objet d’un mobile pour une condamnation. Il est question ici de simples déclarations par écrit d’un citoyen à son chef de l’Etat. Selon les défenseurs du présumé coupable, leur client reconnaît avoir touché des rétrocommissions sur certains marchés mais l’erreur est humaine et il s’en repent fortement. De l’autre coté, cette version des faits ne concordent pas avec celle donnée par le témoin Thierry Demba. L’ homme d’affaires malien réfute la thèse d’une des rétrocommissions : « Il ne s’agit pas ici de rétro commissions, parce que j’avais déjà obtenu les marchés, et il n’y a jamais eu d’accord entre nous stipulant que M. Wada me donne des marchés et moi je lui donne quelque chose en contrepartie. Je pars du principe que lorsque quelqu’un vous a donné beaucoup de marchés, vous ne pouvez pas lui refuser certaines choses ». Dans tous les cas l’audience reprendra le jeudi 19 juin 2018 avec les plaidoiries, les réquisitions et le rendu de la décision. Rédaction Focus News.]]>
L'ÉTAU SE RESSERRE POUR BLAISE WADA.
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