Triste sort que celui réservé aux gabonais diplômés entre 2018 et 2023 dû notamment à cause du gel de recrutement à la fonction publique. En effet, au moment où l’ancien régime se targuait d’avoir réussi à intégrer plus de 15 mille gabonais à la fonction publique en l’espace de 5 ans, des milliers d’autres gabonais étaient au chômage forcé.
Selon la loi sur le code du travail, l’âge limite d’intégration à la fonction publique est fixé à 35 ans. Or, pendant 5 ans voire plus, l’État gabonais a gelé les recrutements à la fonction publique privilégiant pourtant les secteurs de la Défense et de la sécurité au détriment des autres domaines d’activités. Un véritable préjudice irréparable que les autorités de cette époque avaient justifié en indiquant que ces compatriotes seraient recrutés par le privé ou se seraient mis à l’entrepreneuriat.Que sont-ils donc devenus ces gabonais volontairement mis au chômage pendant 5 ans?
Aujourd’hui encore l’on semble tomber dans les mêmes travers avec les mesures prises actuellement. En effet, tout en nageant en total contradiction avec l’arrêté gelant le recrutement à la fonction publique qui n’a toujours pas été annulé, le Premier Ministre Raymond Ndong Sima a récemment lancé une vaste opération d’intégrations des agents à la fonction publique et de recrutements directs. Certes le chômage est une véritable gangrène au sein de la population gabonaise, mais il ne faudrait pas non plus mettre la charrue avant les bœufs.
Le mieux aurait été de laisser chaque département ministériel procéder à un état des lieux des ressources humaines depuis toute la période du gel de recrutement afin de mieux envisager les intégrations et les recrutements directs. Or, ces derniers sont mis sur le fait accompli ; faire un état des lieux, acter les intégrations et procéder aux recrutements directs.
Commentaires