Comme annoncé depuis plusieurs jours, le Ministère des Mines a lancé ce lundi 16 octobre 2023, l’opération de régularisation des artisans miniers gabonais. La ville de Ndjolé, située dans la province du Moyen-Ogooué, a constitué la première étape de ces mises en conformité qui vont toucher l’ensemble du pays au cours des prochains jours.
C’est le Secrétaire Général du Ministère des Mines, le Général de Brigade Adolphe YONGHAN qui, en lieu et place du Ministre empêché, a octroyé la première carte d’expart à un récipiendaire au cours d’une cérémonie qui a eu pour cadre le Conseil départemental de l’Abanga-Bigné. C’était en présence des responsables politico-administratifs de la localité, dont le Maire de la ville de Ndjolé, Jean Prince Mfoume, le Préfet du département, Rosine Loumby Mpiga, ainsi que de nombreux artisans miniers, impatients de se faire enrôler.
Pour le SG du Ministère des Mines, cette étape importante de franchie concorde avec l’engagement du Gouvernement de Transition de lever la mesure de suspension des activités artisanales aurifères qui datait du mois de septembre 2018. Mieux, elle participe de la réappropriation de notre pays tant souhaitée depuis le sommet de l’État.”Cette activité étant désormais réservée aux populations de nationalité gabonaise, le Ministre des Mines entend accompagner les acteurs du secteur par des formations adaptées et la sécurisation de leurs espaces d’exploitation.
Toutefois, le Ministère réitère à l’endroit des artisans miniers, l’obligation de se conformer aux engagements de notre pays en matière de protection de l’environnement, en prohibant l’utilisation de toute substance nocive au sein des sites exploités et en assurant leur réhabilitation une fois l’activité cessée”, a rappelé le Général Adolphe YONGHAN. Il a ensuite appelé les artisans miniers, qu’ils soient orpailleurs, exploitants de sable ou diamantaires, à conserver cette carte pour un usage exclusivement personnel.A sa suite, les artisans miniers ont dit toute leur joie de se faire régulariser et d’exercer désormais avec l’accompagnement et l’encadrement des pouvoirs publics.
“C’est encourageant de savoir qu’aujourd’hui, les gabonais peuvent exploiter eux-mêmes leurs richesses et en jouir, sur le plan minier notamment. Nous sommes très contents. Au nom de tous les exploitants artisanaux de Ndjolé qui participent, à leur manière, à l’économie du pays, au développement du secteur minier, nous disons merci au Ministère des Mines, de même qu’aux autorités du CTRI”, a déclaré Christopher Meye Asseko, premier exploitant artisanal à avoir été régularisé.Même satisfecit du côté de Boris Messi, un autre exploitant artisanal qui appelle cependant les autorités à s’assurer que sur le terrain, les détenteurs de cartes d’expart puissent travailler en toute liberté. Tant ils éprouvent régulièrement des difficultés à le faire lorsqu’ils se retrouvent à Ndjolé, notamment dans certaines zones d’exploitation forestière.
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