Plus d’un mois après la prise de pouvoir au Gabon par les militaires réunis au sein du CTRI, le couvre-feu reste toujours maintenu sur l’ensemble du territoire national. Bien qu’il ait été repoussé à 24h, de nombreux compatriotes se demandent quelle est à ce jour l’utilité de son maintien ?À Libreville comme dans plusieurs localités du Gabon les établissements de nuit se comptent en quantité importante.
Ces structures qui paient pourtant des taxes et autres sont pourtant soumises aux horaires du couvre-feu qui au final paralyse leurs activités. Du coup, de nombreux compatriotes ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Des milliers d’entre eux ont notamment été mis au chômage technique en attendant que le couvre-feu soit levé. C’est le cas d’Emeline, mère de deux enfants, serveuse dans une boîte de nuit à Libreville qui a été placée sur le banc de touche par le responsable de l’établissement dans lequel elle exerce.
”Depuis le 28 Septembre je suis à la maison , mon patron a demandé à trois d’entre nous d’aller d’abord s’asseoir à la maison car les activités sont véritablement à la baisse. Ce qui fait qu’il ne peut plus pour l’instant supporter certaines charges ”, a-t-elle indiqué. Une situation qui touche notamment l’ensemble des travailleurs d’établissements de nuit. ”Et si on ose quand-même ouvrir après 24h les militaires débarquent et embarquent tout le monde. Ils n’hésitent même pas à nous taper dessus ”, a-t-elle ajouté.
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