Dans le contexte de la Transition amorcée depuis le 30 aout 2023, la mobilisation des fonds nécessaires à la construction d’un Gabon prospère et digne d’envie passe par une reconsidération des intérêts de l’Etat dans les conventions minières et pétrolières.
Le fort déséquilibre révélé doit faire l’objet d’un réajustement
Au Gabon, l’exploitation des substances minérales et des hydrocarbures date de la période coloniale.Si depuis lors on s’est accordé sur le fait que ces derniers constituaient la base sur laquelle reposait nos projections budgétaires, les analyses effectuées par Adrien VANGSY TATY révèlent des déséquilibres importants. En effet, à la suite d’une émission diffusée sur les antennes de Gabon 1ere, l’ancien ingénieur en chef mines / pétrole du ministère des mines et du pétrole, Adrien VANGSY TATY s’est fondu d’une déclaration qui laisse sans voix.
Selon ce dernier, « les revenus de l’exploitation pétrolière et minière ne profitent pratiquement pas à l’Etat. » Ces dires résulteraient de l’analyse des contrats miniers et pétroliers qui selon lui, seraient financés grâce à des prêts bancaires contractés par les opérateurs des secteurs concernés et des montages financiers qui obèreraient considérablement l’exécution des opérations et par-delà la contrepartie reversée à l’Etat. A la lumière de ces propos qui sous-tendent des pertes colossales pour notre économie, des questions majeures quant à l’appréciation des capacités financières et techniques qui président à la délivrance de titre ou autorisation d’exploitation minière ou pétrolière demeurent.
Dans la perspective d’une réappropriation de notre économie, les autorités de la transition sont alors vivement invitées à mettre en place des initiatives qui, sans porter atteinte aux intérêts des partenaires économiques, garantiraient au moins un équilibre susceptible de participer à l’effort de construction et de développement du pays. Aussi, comme pour le cas de la cession des actifs d’Assala ou l’Etat envisage clairement de faire prévaloir son droit de préemption, les administratifs des ministères des mines et des hydrocarbures devraient prioriser les intérêts de l’Etat lors des négociations qui précèdent la conclusion des contrats miniers et pétroliers.
Ismaël Mosseghe
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