”Au moment où le CTRI vient de dévoiler le chronogramme de la transition politique gabonaise, cette annonce appelle de ma part quelques observations. D’abord, contrairement à une certaine opinion qui commençait à se répandre dans le débat public, le CTRI a bien indiqué une durée de la transition, et je dois avouer que le chronogramme ainsi communiqué surprend plus d’un, d’autant plus que dans l’imaginaire collectif, deux ans, c’était la durée minimale de la transition.
En optant pour le minimum au lieu du maximum, le Général Oligui Nguema, Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, rassure l’ensemble des forces vives de la Nation quant à sa volonté d’abréger la période de transition pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.Ensuite, ledit chronogramme sonne comme une alerte à la responsabilité. La refondation de notre pays repose en grande partie sur les institutions de la transition, dont l’Assemblée nationale.
En ma qualité de parlementaire, le travail qui est le mien et qui s’inscrit dans une dynamique de groupe, un sens élevé du patriotisme et de la République, doit non seulement être juste mais aussi aboutir aux résultats escomptés: le rêve et l’espérance pour tous les enfants de notre pays le Gabon. Autant à mon sens, le chronogramme indiqué se fait à un rythme très soutenu, autant l’objectif final clairement fixé par les Gabonais et le CTRI ne peut être atteint que si chaque institution de la transition joue sa partition avec sincérité et dévouement. Il faut à chacune des institutions de la transition éviter de se constituer en maillon faible de la chaîne. Cela exige donc de nous tous un leadership clair, un dépassement de soi et une haute idée de la République”.
Enfin, il n’y a donc plus de retour en arrière possible. Les attentes de nos compatriotes se dessinent clairement, la majesté de l’hémicycle interpelle. Ne reste plus que le silence qui précède la décision et le jugement populaire auquel nous serons soumis. À ce moment précis, remonte à la surface la bravoure du peuple gabonais. L’enjeu et la gravité de la transition ne doivent en aucun cas nous tétaniser. Les lamentations, les prières et les indignations de nos compatriotes nous ont préparées à ce moment. Poussés dans l’arène par le destin, nous n’avons aucun autre choix que d’unir nos voix en chœur et entonner : “c’est enfin notre essor vers la félicité”. Nous réussirons.
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