Des négociateurs du monde entier , dont une délégation venue du Gabon, à travers le Haut- Commissariat de l’Environnement et au Cadre de Vie ainsi le Ministère chargé de l’Environnement, sont réunis depuis lundi à Nairobi, au Kenya, pour de nouvelles discussions sur un traité international historique visant à lutter contre la pollution plastique et dont les travaux prennent fin ce dimanche 19 Novembre 2023. Dans le monde, environ 430 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année. Environ les deux tiers de cette quantité sont simplement jetés, ce qui nuit à la fois à l’environnement et à la chaîne alimentaire.
Réuni pour sa troisième session, le Comité de négociation intergouvernemental doit se concentrer sur le projet d’instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique, publié plus tôt cette année, dans le but de conclure les négociations d’ici la fin de 2024.
Non à « l’économie du jetable »
L’impact dévastateur de la pollution plastique sur les écosystèmes, le climat, l’économie et la santé humaine coûte à la planète entre 300 et 600 milliards de dollars par an, selon la Secrétaire exécutive du Comité, Jyoti Mathur-Filipp. La production de plastiques devrait doubler au cours des 20 prochaines années si aucune mesure n’est prise. Les organisateurs réclament une transition de « l’économie du jetable » vers une « économie circulaire ». La session comprendra 12 événements parallèles abordant divers aspects de la pollution plastique, notamment la production et la consommation durables, le passage à une approche « plastique circulaire », et bien plus encore. Les autorités soulignent la nécessité de réduire la production de plastique, d’éliminer les produits en plastique à usage unique et à courte durée de vie et de passer à des substituts non plastiques.
« Un texte entre les mains »
Lors d’une conférence de presse précédant les négociations intensives de cette semaine qui aboutiront à ce que les délégués espèrent être un accord mondial contraignant, le Président du Comité Gustavo Meza-Cuadra Velasquez a souligné entrer « dans une phase très importante des négociations… Pour la première fois, nous entamons une discussion avec un texte entre les mains ». Alors que la communauté internationale est aux prises avec la crise de la pollution plastique, les résultats de cette troisième session du Comité pourraient constituer un pas en avant significatif. L’avant-projet de texte de l’instrument international juridiquement contraignant, préparé par son Président, avec le soutien du Secrétariat du Comité, est désormais disponible dans les six langues officielles de l’ONU.
ONU info
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