C’est par le biais d’un communiqué lu sur les antennes du groupe Gabon Télévisions par son porte-parole et conseiller membre , que la Haute Autorité de la Communication (HAC) qui s’est réunie le mercredi 28 février 2024, en séance plénière ordinaire, à la salle habituelle de son siège annonce s’être penchée sur plusieurs sujets. Présidée par Germain NGOYO MOUSAVOU, la HAC a tenu à pointer du doigt des errements observés ces derniers mois aussi bien dans les médias publics audiovisuels que sur les réseaux sociaux.
Selon le communiqué de la HAC, certains médias publics se seraient érigés ces derniers mois en tribunal médiatique, «avec une propension quasi entretenue, par la diffusion, dans les éditions d’information, de reportages aux allures de réquisitoires, livrant ainsi à la vindicte populaire de nombreux citoyens». Raison pour laquelle l’institution «met en garde contre les effets pervers d’une telle posture sur la paix sociale et le vivre ensemble, tout en appelant les rédactions de ces médias au ressaisissement et à la responsabilité». De plus, la HAC constate pour le déplorer , s’appuyant notamment sur les dispositions de la Loi n°019/2016 du 09 août 2016, portant Code de la Communication en République Gabonaise, notamment en son article 43, que au sein de certains médias audiovisuels publics, «des responsables de premier plan ainsi que des agents du service public nommés au sein des cabinets ministériels continuent d’intervenir en qualité d’animateurs, de présentateurs de journaux télévisés ou de chroniqueurs dans certains programmes, au mépris de la Loi et du bon sens professionnel».
Une pratique à proscrire selon l’institution.Pour finir, la Haute autorité de la communication s’est dite consternée par les violences verbales sur les réseaux sociaux. À cet effet, elle invite les internautes à respecter «l’ordre public, l’honorabilité des citoyens, de la vie privée et de la dignité humaine. C’est l’occasion d’informer l’opinion de ce que, quiconque se sent lésé par un contenu numérique, a la possibilité de saisir le juge de référé tel que prévu par l’article 56 de la Loi n° 014/2023 du 3 juillet 2023 portant réorganisation de la Haute Autorité de la Communication».
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