Le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), G. NGOYO MOUSSAVOU, a pris part à Abidjan, du 23 au 24 avril 2024, à une conférence internationale organisée par la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), organe de régulation des médias en Côte-d’Ivoire. Les assises d’Abidjan avaient pour thème : « Réguler les services numériques : Pour un dialogue renforcé entre les régulateurs et les grandes plateformes en ligne sur le continent Africain et dans l’espace Francophone ».
Dans la capitale économique de Côte-D’ivoire, deux jours durant, les représentants d’une trentaine d’organismes de régulation des médias membres du Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication (RIARC) et du Réseau Francophone des Régulateurs des Médias (REFRAM), les représentants des grandes plateformes numériques globales ainsi que des experts internationaux et représentants d’organisations internationales ou d’espaces intégrés, ont échangé sur les dernières actualités de la régulation des plateformes en ligne, à la lumière des nouveaux modèles de régulation et des initiatives qui se mettent en place au niveau mondial ou régional, en particulier en Afrique et en Europe.
L’axe central de la conférence d’Abidjan a été l’approfondissement du dialogue entre les réseaux des régulateurs et les grandes plateformes numériques, notamment celles présentes à ces assises (Meta, Google, Tik Tok et X), en vue de la prise en compte par celles-ci des spécificités socioculturelles et autres éléments pertinents du contexte africain dans la modération de leurs contenus.Ces assises d’Abidjan, il faut le noter, sont le continuum thématique des travaux précédents du RIARC et du REFRAM, notamment des conférences de Paris (France) d’octobre 2022, de Niamey (Niger) de février 2023, de Fès (Maroc) d’avril 2023 et de Yaoundé (Cameroun) de novembre 2023.
Lesquelles conférences qui, globalement, traitaient de la même problématique, à savoir l’adaptation de la régulation des contenus numériques aux enjeux et défis soulevés par les plateformes en ligne.Toutefois, il convient de souligner qu’à la différence des rendez-vous sus-mentionnés, la conférence d’Abidjan s’est distinguée par un résultat concret depuis l’ébauche, à Paris, du dialogue entre les plateformes numériques et les régulateurs africains et francophones des médias. En effet, à l’issue de ces assises, les régulateurs du RIARC et du REFRAM ont le mérite d’avoir obtenu de Meta, Google, Tik Tok et X, pour la première fois, la signature d’un protocole d’engagement volontaire par ces grandes plateformes en ligne.
Parmi les engagements pris par ces géants du numérique, à travers le paraphe de ce document majeur, il y a notamment la garantie de communiquer aux régulateurs les contacts de leurs représentants de la région dans laquelle ces plateformes opèrent afin d’assurer une communication directe et efficace avec le RIARC et le REFRAM, la mise en œuvre des mesures de transparence adéquates, la mise en place des mesures pour encourager autant que possible un haut niveau de confidentialité, de sûreté et de sécurité pour les mineurs qui utilisent leurs services, dans le respect des droits humains, y compris le droit à la liberté d’expression.
A noter qu’au cours de la session n°3 de cette conférence portant sur le point d’actualité de la régulation dans le monde, le président de la Haute Autorité de la Communication du Gabon, G. NGOYO MOUSSAVOU, a partagé avec ses pairs les dernières mesures de la HAC visant à inciter les entreprises de presse en ligne en situation irrégulière à se conformer à la loi et les réformes législatives en cours dans le secteur de la communication au Gabon.
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