C’est le triste et alarmant constat qui ressort des travaux de la commission nationale de la carte scolaire récemment organisé par le ministère de l’Éducation Nationale. En effet, dirigé par Camélia Ntoutoume-Leclerq, ce département ministériel essentiel a organisé les travaux de la commission nationale de la carte scolaire qui se sont achevés le 5 Juin dernier. Et selon le rapport desdits travaux, l’éducation et la formation de nos enfants sont aux mains du secteur privé.
Les travaux qui se sont tenus au centre international multisectoriel de formation et d’enseignement professionnels de Nkok ont porté sur l’analyse des synthèses des rapports provinciaux; le dressage d’un état de besoins; le diagnostic; l’élaboration d’une cartographie des besoins; une réflexion approfondie pour une meilleure approche pour l’éducation inclusive et la formulation des recommandations.Et selon la cartographie de la carte scolaire au Gabon, s’agissant des centres de formation professionnelle, 92 sont privés et seulement 15 sont publics. Le constat est encore plus amer dans l’enseignement secondaire général où le privé compte 253 établissements pour 112 établissements pour le public.
Plusieurs acteurs du secteur éducatif y voient un désaveu flagrant des parents d’élèves à l’endroit des établissements publics. Une situation qui devrait interpeller les plus hautes autorités du pays dans la mesure où l’éducation est une priorité nationale et l’administration publique doit y avoir le plein contrôle. Sous d’autres cieux ce n’est pas le secteur privé qui mène la danse. D’où l’on observe d’ailleurs des frais de scolarité excessivement chers au privé.
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