Depuis plusieurs heures la photo sur laquelle apparaît Marie Madeleine Mborantsouo à la Cour Pénale internationale (CPI) afin de défendre le Gabon dans l’affaire île Mbanié contre la Guinée Équatoriale, est fortement relayée sur la toile. Nombreux internautes affirment tout haut que l’ancienne présidente de la Cour Constitutionnelle ne devrait pas faire partie de l’équipe gabonaise en mission actuellement à la Haye.
Si selon plusieurs internautes la 3M ne devrait pas être du voyage, la réalité sur ce dossier stratégique et sensible pour le Gabon est à noter. En effet, le Gabon et la Guinée-Equatoriale ont un différend frontalier depuis les années 1970 à propos de l’île de Mbanié. Au Gabon, seules deux personnalités du domaine juridique ont une maîtrise parfaite dudit dossier. Le Pr Guillaume PAMBOU TCHIVOUNDA décédé en 2022 et Dr Marie-Madeleine MBORANTSUO ont toujours représenté le Gabon dans le cadre de ce différend.
Magistrate d’envergure internationale, la 3M est donc désormais l’unique personnalité gabonaise à même de donner avec précision et de façon détaillée, les arguments du Gabon. C’est pourquoi au regard des voix qui s’élèvent concernant sa présence, «doit-on se priver de son expertise pour défendre ce dossier devant la Cour Internationale de Justice de la HAYE du fait que nous sommes en Transition?», s’interroge Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, 4ème vice-président de l’Assemblée Nationale de Transition.
Dans tous les cas, ce dossier d’un enjeu crucial ne doit pas être pris à la légère pour l’avenir de la nation.
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