A la tête du pays depuis 2009, le fils d’Omar Bongo ne semble pas encore avoir totalement gagné le cœur de tous les Gabonais. Entre ses promesses et ses réalisations, beaucoup de Gabonais restent dubitatifs. Mais faut-il désespérer pour autant ? De 2009 à 2018, beaucoup de chemins parcourus, mais pas assez pour construire et développer un pays, notamment dans un contexte économique difficile. L’arrivée d’Ali Bongo Ondimba au pouvoir juste après la disparition de son père, le défunt président Omar Bongo Ondimba, avait suscité un certain espoir auprès de la population. De nombreuses promesses ont été faites. Certaines ont été réalisées, d’autres n’ont vu qu’un début de réalisation. C’est l’exemple de la promesse de construction de 5000 logements sociaux par an. Nous sommes loin du compte et le temps passe vite. Le pays manque encore des équipements collectifs et les services sociaux de base ne sont pas encore développés, notamment dans les zones rurales. Ce qui explique en partie l’explosion démographique dans les centres urbains. Les jeunes y viennent massivement dans l’espoir d’une vie meilleure. Mais il faut néanmoins rappeler que le président Ali Bongo Ondimba, dans son soucis d’équité, a eu le courage de plafonner les salaires des hauts cadre de l’administration publique et relever le SMIG. Ce qui lui a valu de nombreux pics même au sein du Parti démocratique gabonais. Notamment lorsqu’il a lancé le programme pour l’égalité des chances. Bon nombre de cadres du PDG ont quitté la barque. Lors des élections présidentielles d’août 2016, ces derniers menèrent ouvertement une campagne en faveur de l’opposition. Une épreuve rude pour le PDG et son porte-étendard, lequel parvient tout de même à sauver l’essentiel en remportant la présidentielle d’une courte victoire. Cependant, il faut souligner que le Président gabonais a su fragiliser ses adversaires de l’opposition, qui ont cédé pour la plupart à l’appât du gain. L’opposition dite radicale en 2016 a choisi la compromission et changer de camp, au grand désarroi des bases politiques. On parle de « l’intérêt supérieur de la nation ». Pierre Claver Maganga Moussavou est devenu vice-Président de la République, Séraphin Ndaot, président du CND et René Ndemezo’Obiang président du CESE. Michel Menga est le nouveau ministre de l’Habitat, alors que Moukagni Iwangou occupe le portefeuille de l’enseignement supérieur. Bruno Ben Moubamba a fait son temps. De nombreuses réalisations ont vu le jour. Parmi celles-ci l’aménagement des routes. Beaucoup reste à faire, mais il n’est pas anodin de signaler que le pays a construit près de 700 kilomètres de routes bitumées ente 2009 et 2016, alors que le Gabon a aménagé uniquement 817 kilomètres de tronçons bitumés de 1995 à 2009. En travaux depuis plus de deux ans, la route PK6-PK12 pourrait aussi bientôt être livrée. L’intérieur du pays n’est pas oublié. Chacune des provinces du Gabon compte une réalisation plus ou moins importante. D’une région à l’autre, des sections de routes bitumées sortent de terre. L’assurance maladie pour l’ensemble des Gabonais et de nombreuses autres mesures sociales telles que les accouchements gratuits, le financement des AGR et l’augmentation des allocations familiales sont autant d’indicateurs de gouvernance à mettre sur le capital politique d’Ali Bongo Ondimba. Tout comme la construction de trois centres hospitaliers universitaires. Sur le plan scolaire, de nombreuses écoles ont été construites ou réhabilitées. Il y a quelques semaines, le gouvernement a lancé la construction de plus de 500 salles d’informatiques dans les lycées et collèges. L’agriculture, l’un des nouveaux secteurs forts de l’économie du pays, grâce au partenariat avec Olam, place aujourd’hui le Gabon parmi les pays exportateurs d’huile de palme en Afrique. A Moanda, le complexe métallurgique permet de former des jeunes dans les métiers des mines. A Léconi et ailleurs, plusieurs extensions ont été faites pour permettre à plus de population d’avoir de l’eau potable. A Mayumba le pont sur la Banio permet aujourd’hui un déplacement rapide et sécurisé. Début 2018, Ali Bongo a lancé le fonds d’investissement départemental doté de 48 milliards. L’homme d’Etat a beaucoup de volonté pour transformer son pays. Mais il faut faire assoir des mécanismes de bonne gouvernance. La réalisation du contrat de société proposé à ses compatriotes en 2016 dépend largement de sa capacité à lutter efficacement contre la corruption et les détournements de deniers publics. Certains de ses proches abusent de sa confiance et agissent dans le seul intérêt de leur ventre, mettant contre lui une partie du peuple. Sur le plan politique, il reste au patron du pouvoir d’action de faire taire les tensions politiques et réconcilier les Gabonais. Il est urgent de remettre le peuple au travail pour le développement du pays. La politique doit se faire pour le peuple et non au détriment de la nation et les différentes actions engagées par Ali Bongo Ondimna depuis quelques années le démontrent à suffisance. « Je ne serai heureux que lorsque les Gabonais seront heureux », a-t-il souvent l’habitude de dire. Mengue pour Focus News Gabon]]>
Enquête exclusive: le bilan à mi-mandat d'Ali BONGO ONDIMBA.
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