La consommation de produits stupéfiants continue d’inquiéter les autorités et les familles gabonaises. En particulier, elle touche de manière alarmante la jeunesse, souvent en quête d’emploi et confrontée à l’oisiveté, un terreau fertile pour le développement de comportements à risque. Elle n’épargne pas non plus la jeunesse dite scolarisée.
De nombreux jeunes gabonais, faute de perspectives professionnelles et d’opportunités d’emploi, se retrouvent dans une spirale d’ennui, ce qui les pousse parfois à recourir à des substances illicites pour échapper à leur réalité quotidienne. Ces produits, qui incluent le cannabis, la cocaïne, et d’autres drogues dures, sont de plus en plus accessibles dans les rues de Libreville et d’autres grandes villes du pays.Les conséquences sont multiples : dégradation de la santé physique et mentale, délinquance, et parfois des drames familiaux. Selon les professionnels de la santé, l’usage de drogues chez les jeunes entraîne une série de troubles psychologiques, de dépendance et de difficultés sociales.
Les autorités gabonaises, conscientes de ce phénomène, multiplient les campagnes de sensibilisation pour alerter la population sur les dangers de ces produits. Elles tentent également d’endiguer ce fléau par des mesures de répression, mais les solutions semblent encore insuffisantes pour enrayer véritablement la montée en flèche de la consommation.”Le manque d’emplois et l’absence de structures d’insertion professionnelle sont des facteurs cruciaux dans cette problématique. Il est urgent d’offrir des perspectives d’avenir aux jeunes pour les éloigner de la tentation des produits stupéfiants”, déclare un sociologue gabonais.Les acteurs de la société civile et les ONG appellent à une meilleure collaboration entre l’État, les entreprises et la jeunesse pour créer des programmes d’insertion professionnelle adaptés.
Ils soulignent également l’importance de renforcer la prévention dès l’école primaire pour lutter contre la consommation de drogues à la racine.Si des progrès sont réalisés dans la lutte contre ce fléau, l’éradication complète du phénomène semble encore lointaine. Toutefois, pour beaucoup de jeunes, une meilleure prise en charge sociale et des opportunités économiques sont des leviers essentiels pour mettre fin à cette dérive.
Commentaires