Les intempéries du 31 mars 2025 ont une fois de plus plongé le Grand Libreville dans le chaos, causant des pertes humaines et des destructions considérables. À Libreville, un éboulement survenu dans le quartier PK6 a coûté la vie à une fillette de huit ans, tandis qu’une autre a été grièvement blessée. À Owendo, un jeune homme a été emporté par la montée rapide des eaux alors qu’il tentait de débloquer un passage d’évacuation.
Ces drames illustrent une fois de plus la vulnérabilité des zones urbaines face aux aléas climatiques, 0,21% de la population est touché par les inondations.Si le changement climatique accentue la fréquence et l’intensité des intempéries, il ne peut à lui seul expliquer l’ampleur des inondations dans ces villes. L’urbanisation incontrôlée, avec la prolifération de constructions en zones à risques et l’absence d’un véritable plan d’aménagement du territoire, aggrave considérablement la situation. La mauvaise gestion des infrastructures de drainage et l’accumulation des déchets empêchent l’écoulement naturel des eaux de pluie, transformant certains quartiers en véritables zones sinistrées à chaque précipitation importante. Aussi, de 2013 à 2021 il y a eu 6120 ménages qui ont subi des conséquences désastreuses des inondations Les conséquences de ces catastrophes vont bien au-delà des pertes humaines. De nombreuses familles se retrouvent sans abri, les dégâts matériels sont considérables et l’activité économique en pâtit.
Les quartiers les plus touchés, souvent habités par les populations les plus vulnérables, subissent un enchaînement de difficultés qui ralentissent leur développement et accentuent les inégalités sociales. À long terme, ces crises récurrentes pourraient compromettre la croissance et la stabilité de la région si des solutions durables ne sont pas mises en place.Face à cette situation alarmante, il devient impératif pour les autorités et les acteurs locaux de renforcer les politiques d’aménagement urbain et de gestion des risques. Des solutions telles que la réhabilitation des canaux d’évacuation, la sensibilisation des populations aux dangers des constructions anarchiques et la mise en place de plans de prévention adaptés doivent être envisagées. La sécurité des habitants du Grand Libreville ne peut plus être laissée au hasard : des actions concrètes doivent être engagées pour réduire l’exposition aux risques et éviter que de telles tragédies ne se répètent.
Ombreta Mbouyou, journaliste stagiaire école
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