Le paiement de la caution, le paiement anticipé de deux ou trois mois d’avance, additionnés au coût instable de l’eau et de l’électricité, fixé en fonction des humeurs du bailleur. La question du loyer devient plus que jamais une douloureuse épreuve pour toutes les familles locatrices face à des propriétaires avides, toujours décidés à faire monter les enchères toutes les fins de mois. La réglementation des prix du loyer au Gabon devrait tenir compte de toutes les difficultés liées à ce secteur d’activité. Louer, loyer ! Voilà deux mots dont la simple évocation fait déjà frémir plus d’un Gabonais en manque d’une maison ou en séjour dans la capitale gabonaise. Tant le phénomène est devenu une entreprise lucrative pour des bailleurs à la moralité parfois douteuse, obsédés par la recherche du gain. Des bailleurs avides, toujours enclins à faire monter les enchères chaque fin de mois, autour du coût initialement convenu dans le contrat de bail. Ce qui fait que pour un montant initial arrêté à 250.000 francs par exemple pour un studio de deux chambres inscrit dans le contrat de bail, le locataire peut se voir obligé de payer 270.000 dans les mois suivants, et ainsi de suite. Ce qui est encore plus effrayant, c’est le silence absolu de l’Etat face à cette gabegie autour du système de location des maisons au Gabon, et surtout à Libreville, la capitale où le phénomène prend chaque jour des proportions inquiétantes. Il n’est plus un secret pour personne que tout Gabonais qui loue, et particulièrement à Libreville n’est plus en mesure de réaliser d’autres projets ou de mieux s’occuper de sa famille. La quasi-totalité du salaire est absorbée par le coût mensuel du loyer. En sus s’ajoute les magouilles de certains démarcheurs. Les frais de location immobilière sont payés par le futur locataire sans une réelle collaboration avec les bailleurs . La pratique est douteuse, mais il est devenu rare de trouver une maison à louer sans se heurter à l’ expertise d’un manager. D’aucun parle de frais d’agence sans en être une exactement. La technique est simple. On colle des affiches avec son numéro de téléphone puis attendre l’appel d’un potentiel locataire. Les visites sont payantes pour tous les intéressés et la facture totale est souvent salée. Voilà en quoi se résume ce nouveau métier qui ne cesse de prendre de l’ampleur. MENGUE ]]>
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